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L'Argentière-la-Bessée: huit mois après son incendie, la blanchisserie va être détruite

Huit mois après son incendie, la blanchisserie de l'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes) va être rasée.

Huit mois après son incendie, la blanchisserie de l'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes) va être rasée. - BFM DICI

Le 6 juin dernier, la blanchisserie de l'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes) a été victime d'un incendie. Huit mois après les faits, elle va être détruite.

Poutres métalliques arrachées, draps blancs à moitié consumés qui flottent tristement dans le vent... Huit mois après son incendie, la blanchisserie de l'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes) est fixée sur son sort.

Depuis ce lundi 17 février, la décision a été entérinée, elle sera rasée.

"D'un coup, ils n'ont plus rien"

Pour la vingtaine d'ex-salariés, le coup est rude. Si certains ont quitté le secteur, pour reconstruire leur vie ailleurs, d'autres sont restés et font encore des cauchemars de ce jour où leur lieu de travail est parti en fumée. Pour ces derniers, l'annonce a été difficile à encaisser.

"Ça fait vraiment mal", raconte Wahel Chebi, conducteur poids lourd dans l'entreprise, à BFM DICI. Il ajoute: "J'en ai parlé avec des salariés plus anciens que moi. Certains n'acceptent pas de travailler ailleurs. Ils ont passé leur vie à travailler là-bas et d'un coup, ils n'ont plus rien. Ils sont sous le choc, stressés. Un de mes collègues, qui est un vrai ami, fait des cauchemars, il m'appelle en pleurant. Il a fini par partir d'ici", témoigne-t-il.

L'accompagnement des ex-salariés de la blanchisserie se fait au cas par cas.

Des travaux "dans un petit mois"

La démolition du bâtiment était dans les tuyaux depuis l'incendie. Le sinistre ayant ravagé la structure, impossible à remettre en état.

Les démarches, entamées en préfecture, ont finalement abouti. Cyrille Drujon d'Astros, le président de la communauté de communes du Pays des Écrins, espère lancer les travaux "dans un petit mois". Il faudra entre un mois et un mois et demi pour dégager le site, qui retournera ensuite dans le secteur économique.

"On sécurisera le périmètre", détaille-t-il. Il poursuit: "Puis on se mettra autour de la table pour savoir ce que l'on va faire de ce foncier, dont les entreprises ont besoin. On n'a pas trop d'inquiétudes sur sa requalification assez rapide".

Plusieurs entreprises ont d'ores et déjà pris des renseignements de manière informelle.

Ugo Marseille