"Je suis traumatisée, j'ai peur de tous les bruits": la boulangère agressée à Seyne-les-Alpes témoigne

Les faits s'étaient produits mercredi 20 décembre, alors que la vendeuse se rendait à pied sur son lieu de travail.

Une vendeuse en boulangerie a été agressée à Seyne-les Alpes (Alpes-de-Haute-Provence) mercredi 20 décembre. Les faits se sont produits vers 6h45, alors qu'elle se rendait alors à pied à son lieu de travail.

Elle a été percutée par un automobiliste, qui serait ensuite descendu de la voiture et l'aurait rouée de coups au sol, avant de lui arracher son sac et de prendre la fuite. 

Des sanglots dans la voix, elle décrit son agression comme un déchaînement de violence. "Il m'a frappé au visage, puis m'a donné un coup de pied sur le côté. Il m'a ensuite tiré les cheveux et m'a dit qu'il allait me fumer". Son visage tuméfié porte les stigmates de cette agression: la victime porte notamment un pansement sur le nez et une minerve autour du cou. 

Une angoisse permanente

Encore choquée, elle ajoute, la voix tremblante: "Je ne suis pas bien, je ne suis pas bien du tout. Je suis traumatisée, j'ai peur de tous les bruits." Alors qu'elle aimait pourtant se balader dans son village, la victime n'ose plus sortir de chez elle depuis.

"Je voudrais pouvoir sortir, je voudrais pouvoir être comme tout le monde. Mais là, j'ai tellement peur que si une voiture arrive derrière moi ou quoi que ce soit, j'ai peur."

Elle raconte vivre dans l'angoisse permanente d'être suivie. Elle a même installé son lit en face de la porte. 

Actuellement en arrêt de travail, elle explique pourtant vouloir revenir le plus vite possible à sa boulangerie, pour reprendre une vie normale: "Je veux retourner au travail. Je ne sais pas si c'est intelligent de ma part, mais je veux que cette personne sorte de son déni, même si elle veut me faire du mal. Je sais que je suis protégée maintenant".

"Je veux que cette personne paye"

Elle affirme ne pas savoir qui pourrait l'avoir agressée. La victime n'a pas pu reconnaître l'individu, qui "portait une capuche et un bandeau sur la bouche, comme une écharpe".

Une plainte a été déposée en gendarmerie et une enquête est en cours. La Seynoise espère que son agresseur sera rapidement retrouvé et qu'il sera condamné.

"J'ai de la colère contre cette personne, car il m'a fait mal. Je veux que cette personne paye, je ne veux pas vivre comme ça."

Camille Uginet avec M.B.