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"Je suis dépité": le cri de détresse d'un traiteur des Orres menacé de fermeture

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Stéphane Di Domenico, traiteur aux Orres, est au cœur d'un conflit juridique depuis près de dix ans qui pourrait lui faire perdre sa boutique.

Il pourrait mettre la clef sous la porte. Stephane Di Domenico, traiteur et propriétaire d'"Aux petits délices", dans la station des Orres (Hautes-Alpes), se bat depuis 10 ans avec le syndicat de copropriété où se situe son commerce. Il lui est interdit de cuire du pain et des tourtons dans le local attenant à sa boutique et dont il paye le loyer.

"Ils m'ont obligé à tout enlever. Ils m'ont même coupé l'eau depuis 2017 pour m'empêcher de travailler. C'est une aberration, je suis dépité!", s'indigne-t-il au micro de BFM DICI.

La bataille juridique qui l'oppose aux syndicats de copropriété débute en 2013 alors qu'il souhaite mettre aux normes son local et, ainsi, continuer à produire des tourtons et du pain. Il apprend alors qu'il lui est désormais interdit de faire cuire de la nourriture. Il perd alors le revenu principal de son commerce. 

Conciliation judiciaire avortée

Malgré des constats d'huissiers en sa faveur et des attestations prouvant que ses prédécesseurs utilisaient eux aussi le four à pain du local, la décision de justice est défavorable à Stéphane. Le commerçant a été contraint de le démanteler entièrement et de vendre son matériel, ce qui lui a permis de payer les frais d'avocat afin de faire appel.

Aujourd'hui, le traiteur se sent épuisé et désemparé. "J'étais à mille lieux de penser que ça allait totalement changer ma vie, totalement me massacrer", se désole-t-il.   

Transimo, le syndicat de coproriété concerné, a décidé de refuser une conciliation judiciaire. Contactés par nos soins, ils estiment que "par le passé, plusieurs solutions ont été proposés à cet artisan, notamment un aménagement du local existant pour qu'il puisse continuer son activité. Ce monsieur était d'accord mais souhaitait que les copropriétaires paient ces aménagements. Ce qui était impossible", argue le syndicat.

Ugo Marseille et Simon Caillet