Intempéries à Risoul: quatre mois après, le désespoir d'une commerçante qui ne peut plus travailler

Quatre mois après les inondations catastrophiques qui ont conduit à la fermeture du bâtiment communal où se trouvait son commerce, Virginie Romette, botaniste à Risoul, ne décolère pas. Le bâtiment a été classé "rouge inondable" à cause de la proximité du torrent qui a fait des ravages début décembre.
Depuis, elle regrette l'absence de solution pour lui permettre de continuer de faire vivre son commerce "Nature Ma Compagne". En colère, elle demande les justificatifs qui prouvent que le bâtiment communal n'est plus utilisable.
"J’ai pris une avocate, je me sens très mal et délaissée par la commune", affirme celle qui exerce son activité de botaniste et accompagnatrice en montagne depuis 13 ans dans les Hautes-Alpes.
"Deux poids, deux mesures"
"J’ai demandé une audience auprès du préfet et du président de la communauté de communes qui ne m’a jamais répondu, je veux qu’on me trouve une solution", poursuit-elle.
Pour dénoncer l’absence de solution proposée afin de pouvoir pour travailler dans un autre bâtiment, Virginie Romette évoque les millions d’euros investis pour sauver la saison touristique de la station de ski de Risoul.
"Quand je vois les grosses subventions pour la destruction de bâtiments sinistrés, la fortune investie pour construire une passerelle en quelques jours afin d’accéder à la station de ski et même la construction prochaine d’un nouveau télésiège, je ne comprends pas qu’à côté de ça on laisse mourir des entreprises locales", déplore la botaniste.
La commerçante explique également ne pas comprendre qu’une solution de relogement ait été proposée aux deux infirmières qui travaillaient également dans le bâtiment communal sinistré, sans que rien ne lui soit aussi proposé.
"Pas de local adapté"
Interrogé sur la question, le maire de Risoul, Régis Simond, explique faire tout son possible pour aider ses administrés. "On a pris conseil d’un avocat pour essayer de nous aider dans la procédure et trouver ensemble des solutions juridiques", assure l'élu. "Il faudrait arrêter de tirer sur l’ambulance (…) le problème c’est que nous n’avons pas de local adapté, dont nous sommes propriétaires, sur Risoul".
Virginie Romette, par la voie de son avocate, a demandé à être entendue par le président de la communauté de Communes du Guillestrois-Queyras, Dominique Moulin, qui n’aurait pas répondu à ses sollicitations depuis deux mois. Elle espère aussi obtenir un rendez-vous en préfecture.