"Ils sont épuisés": une cellule psychologique ouverte à Risoul après les intempéries

Un moment particulièrement difficile pour les habitants. Alors que la commune de Risoul fait encore face aux conséquences des violentes intempéries qui ont touché les Hautes-Alpes en fin de semaine dernière, les habitants sont désemparés face à l'ampleur des dégâts.
À Risoul, le hameau de Barben est toujours isolé ce lundi 4 décembre. Une dizaine de maisons sont aujourd'hui inhabitables. "On s'aperçoit que d'heure en heure, les choses progressent dans le mauvais sens, et on a de plus en plus de maisons qui deviennent inhabitables", déplore Régis Simond, maire de la commune, au micro de BFM DICI.
Une situation qui pèse sur les habitants. "C'est très difficile. Ils sont épuisés pour certains", poursuit Régis Simond. "Il y a des éleveurs, leurs bêtes... C'est très compliqué pour tout le monde. Pour certains, ils sont un peu à bout."
"On n'a jamais connu ça"
Pour leur venir en aide, une cellule psychologique a été mise en place et sera effective dès ce mardi. Elle se tiendra à l'école communale, qui abrite actuellement le PC de crise. Des professionnels y seront présents pour répondre aux habitants de Risoul, qui ont pour la plupart besoin d'une oreille attentive, selon le maire.
"Certains, ils ont besoin de parler, de se lâcher un peu", explique-t-il.
Dans le village, 95% des habitations avaient retrouvé de l'électricité ce lundi, estime le maire. "Sur les Isclasses, on a encore peut-être 30 foyers qui ne sont pas alimentés", précise l'édile. Le retour de l'électricité ne signifie pas pour autant un retour à la normale pour les habitants, qui ont vu une partie de leur commune emportée par les intempéries.
"On n'a jamais connu ça, et ça va complètement défigurer le paysage de tout ce qu'on a vécu, des endroits où on allait se promener avec les petits enfants...", déplore Monique, une habitante. "Le long du torrent, il y avait une route qui montait. Cette route, elle a complètement disparu."
"Une belle solidarité"
De son côté, le vice-président du conseil départemental des Hautes-Alpes en charge des routes, Marcel Cannat, souligne une "belle solidarité" pour remettre le village et la station sur pied pour la saison hivernale.
"La mobilisation qu’il y a en termes d’engins, de personnel ici sur place… Même au Pas de l’Ours on n’avait pas ça", constate-t-il. "On a rapatrié, on a, on peut dire, réquisitionné l’ensemble des entreprises du haut du département, même du centre, même du sud, pour venir faire ce chantier."
Après les intempéries, le vice-président en charge des routes avait déjà déclaré que le nécessaire devait être fait pour que la station puisse ouvrir "coûte que coûte" d'ici le 15 décembre, ou au plus tard le 20 décembre.