"Il voulait achever mon père": le fils du sexagénaire tué à Gap témoigne

Un sexagénaire a été abattu ce samedi en milieu de journée à Gap, dans les Hautes-Alpes. Le fils de la victime témoigne au micro de BFM DICI.

Un homme âgé de 65 ans a été tué par balles ce samedi en milieu de journée à Gap, dans les Hautes-Alpes. Le père de famille a été abbatu au rez-de-chaussée d'un immeuble du quartier des Cèdres, situé au sud de la ville.

La victime qui a été touchée au thorax est décédée avant l'arrivée des secours. "Cette personne voulait achever mon père, voulait le tuer à tout prix" explique son fils Youssef au micro de BFM DICI.

Le jeune raconte la scène. "J'étais à sa gauche et lui il était à ma droite. Mon père avance vers la première porte de sortie et moi je décide de lui couper la route. Je tourne ma tête et je vois le canon, un canon de fusil de chasse à double sortie. Je le vois et je dis à mon père 'attention papa, il a un fusil'".

Un deuxième tir

"C'est à ce moment-là que mon père s'est retourné et a pris une balle au niveau du pectoral gauche. J'ai vu la balle. Ensuite pris de panique je suis remonté chez moi, arrivé au niveau du deuxième étage, j'ai réentendu un tir" témoigne Youssef.

L'auteur présumé, un homme âgé de 65 ans, a tiré avec une arme de type fusil de chasse, de calibre 12. Connu de la justice pour des délits mineurs, cet homme en fauteuil roulant a été interpellé par la police sans opposer de résistance après s'être un temps retranché dans les étages du bâtiment.

Un différend concernant une place de parking

"Il existe un différend, préexistant au jour des faits, entre les deux hommes, lié notamment à l'utilisation d'une place de parking pour personne handicapée", a confirmé à l'AFP le procureur de la République de Gap Florent Crouhy, qui s'est rendu sur place.

Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Gap pour assassinat en retenant, à ce stade de l'enquête, la préméditation en raison du différend survenu plus tôt, entre la victime et le tireur présumé.

L'enquête a été confiée à la Brigade de sureté urbaine (BSU) du commissariat de Gap. L'auteur présumé des faits encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Laurent Canonico et Alicia Foricher