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"Il fallait changer quelque chose": le président des Rapaces de Gap défend le changement d'entraîneur

Les Rapaces de Gap, l'équipe de hockey de la préfecture haut-alpine, à l'entrainement à l'Alp Arena

Les Rapaces de Gap, l'équipe de hockey de la préfecture haut-alpine, à l'entrainement à l'Alp Arena - Adrien Citeau

La semaine dernière le club des Rapaces de Gap a annoncé un changement d'entraîneur à la tête de l'équipe première. Éric Blais a été démis de ses fonctions par la direction au profit de Sébastien Oprandi, jusqu'ici manager général.

Les Rapaces de Gap n'ont pas réussi à retrouver le haut du classement depuis le début de la saison, à moins d'un mois des playdown. Gap est avant-dernier du classement juste devant Briançon.

31 points seulement avec 27 matchs perdus contre 10 victoires. "Il fallait changer quelque chose", déclare le président du club Jérôme Escallier pour justifier son choix. 

"Éric Blais a été démis de ses fonctions par la direction de la SASP des Rapaces de Gap", écrivait le président dans un communiqué à la fin du mois de janvier.

Il ne veut pas parler d'éviction puisque Éric Blais sera dorénavant entraîneur de l'académie des Rapaces, le futur centre de formation du club.

"Quand on veut changer quelque chose c'est souvent l'entraîneur qui paye les pots cassés", déclare Jérôme Escallier sur BFM DICI.

"Obligé d'être en Ligue Magnus" financièrement

Le président du club a nommé Sébastien Oprandi, manager du club, à sa place. Le choix de l'expérience selon lui. "Il a déjà vécu quand il était entraîneur sur Brest les descentes, les montées, les playdown c'est un championnat un peu particulier avec beaucoup de pression".

Il faudra donc préparer les joueurs à ce championnat dans le championnat, puisque les Rapaces de Gap n'ont pas joué les playdown depuis plus de dix ans.

Pour le club, les enjeux financiers sont aussi très importants. "Si on veut exister dans le hockey sur Gap on est obligé d'être en Ligue Magnus", explique le président qui assure ne pas pouvoir tenir financièrement en D1 (division inférieure), une pression supplémentaire pour cette fin de saison.

"C'est la première en treize ans de présidence que je vais faire les playdown, c'est difficile", se défend Jérôme Escallier qui concède des erreurs sur certains recrutements.

Un nouveau gardien arrive d'ailleurs dans l'équipe pour jouer la fin de la saison. Des changements minimes qui devraient permettre financièrement au club de monter une nouvelle équipe la saison prochaine.

La course au maintien lancée

Concernan la place du hockey à Gap, le président du club avoue que c'est "de plus en plus difficile". "Notre contre-performance ce n'est pas de notre fait, c'est notre concurrence qui progresse plus vite que ce que Gap progresse", analyse Jérôme Escallier qui invite les amateurs de sport à ne pas oublier que le sport c'est "des performances et des contre-performances".

D'ici la fin de la phase régulière, Gap devra prendre le maximum de points pour aborder les playdown dans les meilleures conditions. Sept rencontres s'annoncent avec de gros chocs (Grenoble, Angers, Rouen...) ainsi qu'un nouveau derby à Briançon.

Les Briançonnais, derniers du classement, comptent deux matchs en moins et peuvent recoller aux Gapençais en cas de victoire. La course au maintien est bel et bien lancée pour les clubs hauts-alpins.

Loïc Guerringue