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Hautes-Alpes: une chienne bloquée trois jours sur une falaise de la Saulce secourue

Une chienne est saine et sauve après trois jours bloquée en haut d'une falaise.

Une chienne est saine et sauve après trois jours bloquée en haut d'une falaise. - BFM DICI

La chienne affaiblie et déshydratée a été sauvée par la SPA Sud Alpine dimanche, après une opération de six heures.

Une chienne, bloquée sur une falaise de La Saulce, a été sauvée par la SPA Sud Alpine. Après plus de trois jours coincé, l'animal est redescendu affaibli et déshydraté ce dimanche. Elle est saine et sauve.

Un sauvetage de 6 heures

L'alerte a été donnée par une habitante de la commune des Hautes-Alpes. Elle a aperçu la chienne bloquée, en face de chez elle, au sommet d'une falaise. Les sapeurs-pompiers ont été contactés mais ont refusé de se déplacer si une facture de 600 euros n'était pas réglée.

La Saulcetière se tourne alors vers la SPA Sud Alpine. L'association décide, elle aussi, de contacter les sapeurs-pompiers, qui obtient la même réponse des officiers.

"Nous avons rappelé l'obligation des secours d'intervenir pour des animaux", confie un membre de la SPA à BFM DICI, qui n'a pas eu gain de cause. 

Les membres de l'association font le tour de leur entourage: "Il fallait qu'on trouve quelqu'un de qualifié en secours en montagne." C'est finalement un militaire du quatrième régiment de chasseurs Alpins de Gap qui répond présent sur son temps personnel. 

Il se rend sur place samedi soir pour un premier repérage. La chienne étant déjà très affaiblie, le sauvetage a été programmé dimanche matin à 8h.

Huit personnes se sont mobilisées pour sauver l'animal. L'opération a duré 6 heures. La chienne se trouve encore à la SPA Sud Alpine en attendant de régler les papiers administratifs avec le propriétaire.

Des interventions payantes quand il n'y a pas d'urgence vitale

Contactés, les pompiers expliquent cette décision prise par le conseil d'administration du SDIS Hautes-Alpes. "J'assume totalement, déclare le président, Marcel Cannat, lorsqu'il n'y a pas d'urgence vitale ou de risque pour les biens, nous faisons payer ce genre d'intervention."

"Notre objectif n'est pas de faire de l'argent, tempère le Lieutenant-Colonel Éric Noël, c'est pour que chacun s'occupe de son champ de compétence sans compter sur les pompiers pour tout".

Les pompiers peuvent donc établir un devis avant les interventions, comme un chat coincé dans un arbre ou un nid de guêpes.

Loïc Bongeot et Juliette Vignaud