Hautes-Alpes: un bus transportant des passagers visé par des tirs d'arme à feu

Deux bus transportant des passagers visés par des tirs d’arme à feu à Saint-Martin-de-Queyrières. - Témoins BFM DICI
"À peu de chose près, le chauffeur était touché. Nous n’en revenons pas". Toujours sous le choc, Yann Pellegrin n’arrive pas à trouver les mots. Le directeur de la SCAL raconte avoir vu deux de ses autobus se faire dégrader alors qu’ils circulaient à Saint-Martin-de-Queyrières (Hautes-Alpes).
Jeudi dernier et la semaine d’avant, deux cars transportant des passagers entre Gap et Briançon auraient été cibles de tirs.
"Clairement, ce sont des tirs d’arme à feu. Des armes suffisamment puissantes pour transpercer les vitres à proximité du conducteur. Ce sont des armes qui peuvent tuer. C’est grave, très grave", témoigne Yann Pellegrin, qui a décidé de déposer plainte.
Pas de blessés
Ni les chauffeurs, ni les passagers n’ont été blessés. "Ils n’étaient même pas choqués car c’est tout simplement impensable. Personne ne peut s’attendre à ce qu’on tire sur un bus à Saint-Martin-de-Queyrières. Parmi les passagers, il y a des utilisateurs de la SNCF qui n’ont pas pu prendre le train en raison des grèves. Tout le monde est arrivé à bon port", poursuit le directeur de la SCAL.
Le procureur de Gap confirme l’ouverture d’une enquête judiciaire. "Le jeudi 23 mars sur la commune de Saint-Martin-de-Queyrières sur la RN 94, en fin d’après-midi, un bus de la société SCAL aurait été victime d’un tir par arme à feu alors qu’il circulait dans le sens Gap-Briançon", indique Florent Crouhy à BFM DICI.
Avant d'ajouter: "L’enquête est confiée à la gendarmerie de l’Argentière-la-Bessée. Un impact a été constaté sur l’une des vitres du bus par les techniciens en identification criminelle de la gendarmerie."
Un autre fait "invérifiable"
Concernant le premier fait évoqué par le directeur de la SCAL -le premier bus qui aurait été victime de tirs le 15 mars vers Saint-Martin-de-Queyrières-, il reste invérifiable. Aucune plainte n’a été déposée et aucune constatation n’a été faite par les enquêteurs puisque la vitre abîmée a été changée rapidement.
"Rien ne permet d’établir une précédente dégradation, et si cette dernière a eu lieu rien ne permet de savoir par quel moyen elle a été commise", conclut Florent Crouhy.