Hautes-Alpes: le syndicat Alliance réclame plus d'effectifs de police à Gap, Briançon et Montgenèvre

Le commissariat de police de Briançon (Hautes-Alpes), en novembre 2024. - BFM DICI
Près de 200 policiers couvrent le territoire des Hautes-Alpes, répartis entre Gap, Briançon et Montgenèvre. Bien loin du compte pour le syndicat Alliance police, alors que les interventions sont en augmentation et les patrouilles de nuit de plus en plus sollicitées.
"Il arrive qu'une seule patrouille de police, donc un seul véhicule avec deux agents, soit en service pour toute la ville de Gap", souligne le secrétaire départemental du syndicat Vincent Guillermin.
Depuis le mois de septembre, la situation serait devenue critique à Gap et Briançon à la suite du départ à la retraite de plusieurs agents et des mutations dans d'autres départements. Un constat amer pour le syndicat.
Au total, Alliance Police demande six policiers supplémentaires à Gap, deux à Briançon et trois à Montgenèvre. Si le manque d'effectif dans la police est une problématique nationale, martelée régulièrement par les syndicats, la configuration haut-alpine exige un changement rapide pour assurer la sécurité des personnes selon Vincent Guillermin.
"85 kilomètres séparent Gap de Briançon, il est donc difficile pour les agents de demander des renforts en cas d'urgence. Je rappelle aussi qu'on cumule trois problématiques, à savoir la lutte contre l'immigration irrégulière, la lutte contre les stupéfiants et la lutte contre les violences intrafamiliales".
Des interventions en hausse en 2024
Depuis le 1er janvier, 3.500 interventions de la police nationale ont eu lieu dans les Hautes-Alpes.
Une augmentation depuis l'an dernier, qui prouve l'efficacité des policiers mais aussi le besoin réel de soutenir les agents par de nouveaux recrutements affirme le commissaire Jérémie Bosse-Platière, directeur départemental de la police nationale.
"On a plutôt une efficacité sur la voie publique, parce qu'on a une baisse de la délinquance de 5% depuis le début de l'année".
Vincent Guillermin, comme le commissaire Jérémie Bosse-Platière, s’entendent néanmoins sur un constat. Tous deux saluent les discussions en cours avec la préfecture des Hautes-Alpes, qui pousse pour l'arrivée de nouveaux agents au printemps 2025.