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Hautes-Alpes: la colère des agriculteurs face aux ravages causés par le gibier dans les champs

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Un rassemblement est prévu par la Confédération paysanne des Hautes-Alpes ce jeudi à Gap. Les agriculteurs demandent notamment une meilleure régulation du gibier.

Ils tirent la sonnette d'alarme. Les agriculteurs des Hautes-Alpes dénoncent les dégâts infligés par les sangliers et cervidés sur leurs cultures. Depuis plusieurs années, les professionnels voient leurs propriétés saccagées par ces animaux qui détruisent les semences.

C'est le cas à Montbrand où tout est à refaire dans plusieurs champs, comme dans celui de Simon Varry.

"On voit bien la différence entre la partie qui n'a pas été endommagée, qui est plus claire, et tout le reste de la parcelle, à 80%, est plus sombre. Les sangliers ont tout ravagé", explique Simon Varry au micro de BFM DICI.

Grillages électrifiés

Un constat fait également par Dominique Truc, maire de la commune: "Il faut tout ressemer, c'était une luzerne. On voit par terre les petites graines en train de germer et sortir. Tout le champ est à refaire car rien ne sera conservé."

Entre les champs broutés par les cerfs et les autres, le contraste est flagrant. Dans le premier cas les plantes arrivent au genou des agriculteurs alors que dans le deuxième, elles peinent à décoller du sol.

Pour tenter de sauver leurs parcelles de terre et d'éviter les intrusions des bêtes, certains professionnels ont donc fait construire des grillages électrifiés d'1m80.

Des effectifs "davantage régulés"

Mais cette solution temporaire n'est pas la fin du problème pour les agriculteurs qui demandent une "vraie gestion du gibier", comme ils l'expliquent dans une pétition mise en ligne sur Change.org. Pour eux, la Fédération nationale de chasse est en partie responsable du problème.

"La Fédération Nationale de Chasse, consciente du problème préconise l’agrainage de dissuasion au maïs, qui au final nourrit, engraisse et favorise la prolifération excessive de la population des sangliers", peut-on lire dans cette pétition.

Les agriculteurs demandent donc que "les effectifs de sangliers et de cervidés baissent, soient régulés davantage afin que les chasseurs puissent aller à la chasse et que les agriculteurs vivent de leur récolte", explique Simon Varry à BFM DICI. Ils souhaitent également que les dégâts de gibiers soient pris en compte et estimé par un expert agricole indépendant.

Un appel à la mobilisation a été lancé par la Confédération paysanne et une mobilisation est prévue jeudi après-midi devant la Direction départementale des territoires à Gap.

Julia Pellegrini avec Marine Langlois