Hautes-Alpes: des militants dénoncent l'interpellation "dangereuse" d'un migrant à la frontière franco-italienne

Le groupe No Border No Nation appelle à l'organisation d'actions spontanées après qu'un migrant a chuté et perdu connaissance alors qu'il était poursuivi par des gendarmes à la frontière.

Le contrôle de gendarmerie aurait pu "tourner au drame". Le groupe militant No Border No Nation a dénoncé, dans un communiqué partagé par un syndicat de police sur Twitter, un contrôle de gendarmerie qui s'est déroulé dans la nuit du 19 au 20 novembre à Montgenèvre (Hautes-Alpes) auprès d'un migrant se déclarant mineur.

"Après avoir été illégalement refoulé par la police aux frontières deux nuits auparavant, le jeune homme a été pourchassé par les gendarmes dans une situation très dangereuse (nuit, neige, montagne...)" expliquent les militants dans un communiqué.

Le migrant aurait alors "chuté, perdu connaissance, et a été hospitalisé d'urgence à l'hôpital de Briançon".

No Border No Nation dénonce "une véritable chasse à l'homme" des migrants par les forces de l'ordre et le "cynisme" du gouvernement qui a autorisé l'accueil des migrants de l'Ocean Viking mais "refoule" les migrants qui tentent de passer la frontière franco-italienne à Montgenèvre.

"Comme à chaque hiver, la saison de ski va bientôt commencer et sur les mêmes pistes où les bourgeois s'amusent, d'autres risquent leur vie pour éviter la police" pointent encore les militants.

C'est pourquoi ils appellent à des mobilisations et des actions spontanées "à la frontière comme dans nos quartiers". "Foutez le zbeul partout", finissent-ils par écrire.

Avec la photo du communiqué, le syndicat de police Alliance du département a apporté son soutien aux forces de l'ordre et dénoncé un "torchon" et "une injure envers les acteurs économiques qui se démènent pour valoriser" les Hautes-Alpes.

Emilie Roussey