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Gare occupée par des migrants à Briançon: la préfecture charge l'association "Les Terrasses Solidaires"

Débordé par l'afflux de migrants, le Refuge solidaire de Briançon a fermé ses portes "pour des raisons principalement de sécurité". Les migrants se sont retrouvés pour la plupart à la gare, sans autre solution.

Sans lieu d'accueil où se mettre à l'abri, environ 200 exilés ont passé la nuit de dimanche à lundi dans le hall de la gare de Briançon. Une situation innaceptable pour la préfète des Hautes-Alpes, Martine Clavel, et le maire de la ville, Arnaud Murgia.

Le "Refuge solidaire", lieu où étaient hebergées ces personnes, a fermé ses portes dimanche, débordé par l'afflux de migrants. Fin août, l'association "Les Terrasses solidaires" avait pourtant quitté l'ancienne caserne, jugée trop petite et gérée alors par la mairie, pour ce nouvel immeuble bien plus grand.

Une offre d'accueil limitée

"En dehors de toute mission confiée par l’État, cette association s’est donné pour mission d’offrir un lieu d’accueil aux personnes ayant franchi illégalement la frontière de Montgenèvre", explique la préfecture des Hautes-Alpes dans un communiqué publié ce lundi soir.

"Cette offre, bien identifiée des réseaux de passeurs, a provoqué une augmentation des flux dépassant largement les capacités de l’association", regrette la préfecture.

De son côté, l'association explique avoir fermé le Refuge solidaire pour "des raisons principalement de sécurité". "On ne rouvrira pas tant qu'il n'y aura pas de nouvelles conditions et de l'aide de l'État", prévient Jean Gaboriau, administrateur de l'association Refuges solidaires et des Terrasses solidaires.

Pour la préfète, faire pression de cette façon "n'est pas acceptable". Martine Clavel rappelle "qu’une gare n’est pas un lieu d’hébergement".

La population "prise en otage"

Même réaction pour le maire de Briançon qui estime que la population est prise "en otage". Il souhaite que la gare soit évacuée "le plus vite possible" et "dans le calme".

"Je note qu'avant ils (les membres de l'association) occupaient des logements municipaux et que la responsabilité administrative et pénale, c'était moi qui la prenais", explique Arnaud Murgia au micro de BFM DICI, avant de conclure: "c'est toujours plus embêtant quand ce n'est pas la responsabilité des autres mais que c'est la sienne".

Un escadron de gendarmerie mobile est arrivé lundi après-midi et un deuxième est attendu pour mardi pour renforcer "aux-côtés de la Police aux frontières, la surveillance et les contrôles, afin d’éviter que de nouveaux migrants viennent grossir les rangs de ceux qui occupent la gare", conclut la préfecture.

Alicia Foricher