Gap: un professeur de l’établissement Saint-Joseph suspendu après des témoignages d'agressions sexuelles

Image d'illustration - Élèves dans une salle de baccalauréat pour les épreuves 2018 - Charly Triballeau - AFP
C’est une affaire grave de dimension sexuelle qui touche l’établissement privé catholique Saint-Joseph à Gap. Selon les informations de BFM DICI, deux témoignages font état d’agressions sexuelles de la part d’un professeur au sein de l’institution. L’enseignant, qui était encore en poste cette année, a été suspendu à titre conservatoire par l’Education nationale.
Cette suspension date d’avril 2025, selon la direction académique de l’Education nationale dans les Hautes-Alpes.
Des faits remontant à 2015 et 2017
Dans le détail, ces deux témoignages évoquent des faits d’agressions sexuelles auprès de l’établissement pour des faits remontant à 2015 et 2017. "Nous parlons de véritables agressions sexuelles", confirme une source qui a eu connaissance des faits rapportés à BFM DICI.
Outre les professeurs rattachés à l’éducation nationale, l’établissement catholique gapençais est sous la direction du Diocèse qui confirme avoir connaissance des accusations qui touchent Saint-Joseph. "Nous avons informé l’ensemble de la communauté éducative et les familles", indique Monseigneur Xavier Malle à la tête du diocèse de Gap et d’Embrun.
La direction de l’établissement confirme qu’un courrier a été envoyé à tous les parents d’élèves pour les informer des accusations dont l’établissement a eu connaissance. "On ne veut pas taire les choses, on a un souci absolu qu’il n'y ait plus de silence", indique Sébastien Dey, directeur interdiocésain en charge du diocèse haut-alpin pour justifier l’envoi de ce courrier.
D'autres accusations d'élèves
À ce stade, l’établissement n’a pas jugé utile d’ouvrir une cellule d’écoute pour les élèves. "Nous avons quelques retours de parents interrogatifs, suite au courrier mais c’est à la marge, indique le directeur Michaël Leborre en nuançant, ça ne veut pas dire que des besoins n’apparaîtront pas plus tard".
À la lecture des accusations, le directeur de l’établissement assure avoir immédiatement informé les autorités, avec un signalement auprès de la procureure de Gap, au rectorat et à l’autorité diocésaine.
Selon nos informations, plus récemment, d’autres élèves, encore dans l’établissement cette année accusent le même professeur pour d’autres faits. Il aurait contacté des élèves via les réseaux sociaux afin d’obtenir des photos dénudées et des faveurs sexuelles.
À ce stade, la procureure de Gap confirme qu’une enquête est ouverte depuis mi-avril pour "corruption de mineurs" et se refuse à tout autre commentaire sur cette affaire sensible qui résonne en pleine affaire Bétharram. Sur ce dernier dossier, François Bayrou a été entendu cette semaine par la commission d'enquête sur les violences en milieu scolaire.