Gap: un professeur condamné pour corruption de mineur après avoir échangé des messages avec une adolescente

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP
Un professeur a été condamné ce jeudi à trois ans de prison avec sursis probatoire pendant deux ans pour corruption de mineur par le tribunal de Gap, qui a suivi les réquisitions du procureur. Sous le pseudonyme de Maël, un jeune homme âgé de 20 ans, cet enseignant âgé d’une cinquantaine d’années a échangé avec une adolescente.
1343 messages en six mois
Lors des premiers échanges en 2019, l’homme était au courant l'âge de la jeune fille, 14 ans, et du tournant amoureux que prenait leur conversation.
Pendant le procès, le procureur a noté la gravité de leurs échanges par leur régularité. En moins de six mois, 1343 messages ont été envoyés entre le professeur et l'adolescente de 14 ans.
La jeune fille n’était âgée que de 15 ans au moment de ces faits. Aucune rencontre n'aura jamais lieu entre les deux.
Images pédopornographiques
De plus, un grand nombre d’images pédopornographiques ont été retrouvées dans les portables et ordinateurs du professeur: 117 fichiers, 72 images, et 9 vidéos d’adolescentes ou jeunes femmes dénudées et se masturbant.
Des expertises psychologiques ont été réalisées afin d’éviter la récidive. Le constat est clair: le mis en cause est un névrosé obsessionnel, accro au sexe et à l’alcool, dangereux pour autrui, et présentant un risque de récidive.
Tendant de se justifier, l'enseignant a lui-même déclaré: "Au début il y avait l’alcool, mais ça me permettait de me dédouaner".
Inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles
L’homme a été reconnu coupable de corruption de mineur, en utilisant les réseaux sociaux, de détention et sollicitation d’images pédopornographiques. Il a été condamné à trois ans d’emprisonnement avec sursis probatoire pendant deux ans.
Il lui est aussi interdit de pratiquer une activité en contact avec les mineurs, et doit indemniser les victimes: 3000 euros pour l’adolescente et 1800 euros pour chacune des deux associations, Enfant en danger et ACPE.
Le condamné va être inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.