Gap: la secrétaire d'État Patricia Mirallès rend visite aux lycéens de Sévigné

La secrétaire d'État aux anciens combattants s'est rendue ce vendredi 15 mars au lycée professionel Sévigné. Au programme: orientation, discours sur son parcours et retour sur les travaux des élèves.

Un long dialogue à coeur ouvert. Présente à Gap (Hautes-Alpes), face aux élèves du lycée professionnel de Sévigné, Patricia Mirallès, la secrétaire d'État aux anciens combattants, a abordé sans détour son parcours. Esthéticienne de formation, elle a détaillé son entrée en politique et gratifié ces jeunes d'un encouragement. "Vous avez un coup d'avance", leur a-t-elle dit.

De quoi en rassurer certains, qui arrivent au lycée après un parcours cabossé et avec une estime d'eux-mêmes entamée. "Ça montre qu'on a quand même un avenir", s'est réjouie Chahinaz.

Les élèves de la terminale Agora ont remis à la ministre les résultats de leurs travaux. Il est question de plusieurs parcours pédagogiques dans la ville autour du thème de la résistance.

Un travail historique sur Gap

"Dans Gap au fil de l'histoire, c'est l'histoire d'une petite fille juive, qui a été cachée par une famille à Charance. En travaillant avec des archives, ils ont raconté la vie pendant la Seconde Guerre mondiale et ont centré leur récit sur les Justes", explique Céline Auphan, professeur d'arts appliqués à Sévigné." Un parcours est déjà accessible au public dans les rues de Gap.

"Il y a une carte disponible à l'office de tourisme. Un rond-point va être inauguré, des panneaux vont être installés dans le centre. Et le parcours de Charance sera accessible au mois de juin", détaille Delphine Rolland, professeur de lettres et d'histoire.

Le colonel Delmas décoré

Patricia Mirallès a ensuite entamé un échange avec les lycéens. La discussion a porté sur leurs souhaits pour le futur, notamment leur orientation professionnelle. Elle a ensuite remis un bleuet à chacun des jeunes ainsi qu'à leurs professeurs.

La journée ministérielle s'est ensuite achevée à la préfecture. Patricia Mirallès a décoré le colonel Delmas de l'insigne Grand Croix de la Légion d'honneur. Presque centenaire, le vieux soldat s'est emparé du micro.

"Je ne suis pas habitué à parler devant tant de monde. Je voudrais vous dire ce à quoi j'ai pensé lorsque j'ai su que je serai promu. J'ai pensé à ma famille, à mon chef de bataillon", a-t-il déclaré, d'une voix ferme. "J'étais à ses côtés lorsqu'une mine a explosé et l'a tué. J'ai pensé aussi à mon épouse qui m'a beaucoup aimé, beaucoup aidé. J'ai pensé à mes enfants, à mes petits-enfants", a-t-il poursuivi. Le point final d'une journée dense pour la ministre, très émue pendant le discours du colonel.

Ugo Marseille avec Milan Busignies