Gap: extorsions, vol, la SPA Sud-Alpine devant le tribunal

Le procès de la SPA Sud-Alpine s'ouvre ce jeudi. Sur le banc des prévenus, on retrouve trois anciennes salariées de l'association, poursuivies notamment pour des faits de vol de chien et d'extorsion d'animaux.

L'affaire plonge ses racines entre la mi-2022 et le début de l'année 2023. Sur cette période, trois salariées de la SPA Sud-Alpine auraient multiplié les infractions pour obtenir de nouveaux animaux à placer dans le refuge. Intimidations, pressions, un mode opératoire répété à plusieurs reprises.

Au total, on reproche à Mme T. d'avoir participé à un vol de chien, six faits d'extorsions d'animaux et d'avoir enregistré des images et du son dans des appartements privés sans le consentement des propriétaires.

Mme La. est poursuivie pour ces mêmes faits de captation d'image et de son, alors que Mme Lo. est poursuivie pour avoir participé à quatre faits d'extorsion d'animaux, en compagnie de madame T. En tant que personne morale, la SPA est poursuivie pour avoir émis une fausse facture à l'encontre d'une des victimes.

Pour le tribunal, l'enjeu sera de décortiquer le mécanisme d'extorsion et comprendre les motivations des personnes poursuivies. En filigrane, se pose la question de savoir si ce système était organisé ou si les extorsions se mettaient en place par opportunité. 

Les éventuelles victimes ont jusqu'à jeudi matin pour se porter parties civiles.

Ugo Marseille