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Gap: entre 750 et 950 manifestants rassemblés contre l'extrême droite

Entre 750 et 950 manifestants rassemblés contre l'extrême droite le 15 juin 2024 à Gap.

Entre 750 et 950 manifestants rassemblés contre l'extrême droite le 15 juin 2024 à Gap. - BFM DICI

Une manifestation contre l'extrême droite s'est déroulée à Gap ce samedi 15 juin comme dans de nombreuses autres villes de France. Entre 750 et 950 personnes avaient fait le déplacement. Ils étaient 450 à Digne-les-Bains, selon la CGT.

"R comme raciste, N comme nazi, à bas le RN". Les chants de rejet du Rassemblement national et ses alliés ont résonné ce samedi 15 juin dans l'après-midi du côté des rues de Gap. Ils étaient 750 manifestants selon la police et 950 selon les organisateurs, au départ du cortège depuis l'esplanade de la Paix. A Digne-les-Bains, ils étaient 450 à participer à la manifestation, selon la CGT.

En tête du défilé, les syndicats se satisfaisaient de cette mobilisation, malgré une météo maussade sur la préfecture des Hautes-Alpes. Leur emboîtant le pas, Maryse, du haut de ses 85 ans, appelle encore le Rassemblement national par son ancien nom: Front national. Pour elle rien n'a changé. "Je n'ai pas été surprise du résultat des élections européennes, mais ça m'a un peu affolé, raconte-t-elle.

"C'est tout le contraire de mes idées, de mes valeurs. Mon grand-père a fait la guerre, ce n'est pas le Front national qui doit diriger la France", explique cette dernière.

"Ce qu'il se passe est catastrophique"

Juste derrière, Patrick ne mâche pas ses mots. "Ce qu'il se passe est catastrophique, énonce-t-il d'emblée. On court un danger maximal. Je me bats depuis toujours contre l'extrême droite, son racisme et sa haine".

Il est même inquiet à court terme pour la démocratie française. "Une fois qu'ils auront le pouvoir, ils voudront le garder, et c'est très dangereux pour la démocratie".

Coralie est elle venue manifester avec sa fille, qui brandit un panneau "Le RHaine, c'est même pas la peine". La mère de famille se montre en colère après Emmanuel Macron, qui pour elle a pris un risque avec cette dissolution de l'Assemblée nationale. Quant à voir l'extrême droite au pouvoir, "il en est hors de question, martèle-t-elle. Jamais. On espère être entendus, que les gens vont se mobiliser, voter, et faire le bon choix".

Des manifestations contre l'extrême droite à l'appel de l'intersyndicale ont eu lieu à Paris et dans toute la France. 250.000 personnes ont participé ce samedi aux rassemblements dans le pays selon la police, 640.000 d'après la CGT.

Ugo Marseille avec Alixan Lavorel