Fièvre catarrhale ovine: 190 foyers détectés dans les Hautes-Alpes, 141 dans les Alpes-de-Haute-Provence

Depuis cet été, l'épidémie de fièvre catarrhale décime une partie du cheptel ovin français. Cette maladie est transmissible par les moucherons et cause des symptômes (hyperthermie, nécroses sur la langue, écoulements nasaux, boiteries, diarrhées, essoufflements) conduisant parfois à la mort des moutons.
Dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence, les foyers détectés sont très nombreux: respectivement 190 et 141 dans les deux départements. Soit 72% des 457 foyers confirmés au total dans la région PACA. Une proportion qui s'explique par un nombre beaucoup plus important d’éleveurs dans la zone. Au 5 septembre 2024, 712 foyers étaient recensés en France.
Les vaccins n’étant pas suffisants pour que tous les éleveurs y aient accès, de nombreuses exploitations continuent de perdre des bêtes.
Faire attention au mélange et désinsectiser les bêtes
"L'issue n'est pas forcément fatale si on arrive à prendre tôt le problème avec des médicaments classiques mais il faut être très vigilant car une forte dégradation peut arriver en même pas 48 heures", expliquait en septembre Vincent de Souza, éleveur à Levens (Alpes-Maritimes).
"Comme le vaccin est en rupture de stock, il faut donc faire attention au mélange avec d'autres animaux et à bien désinsectiser nos bêtes", soulignait ce professionnel.
L’État a promis l’arrivée et la disponibilité d’autres vaccins avant le 31 décembre 2024, sachant qu'il faut un délai de 30 jours environ après la piqûre pour que l'immunité soit effective.
La maladie de la "langue bleue" n'est pas transmissible à l'homme et n'altère pas la qualité sanitaire des denrées d'un animal contaminé.