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Enseignant tué à Arras: journée de recueillement dans les Alpes-de-Haute-Provence

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Ce lundi 16 octobre, une journée d'hommage a été organisée partout en France, en hommage à Dominique Bernard, professeur tué au couteau à Arras vendredi 13 octobre. Dans les Alpes du Sud, une minute de silence a été observée dans plusieurs villes. Des temps de recueillement ont également eu lieu devant les mairies. 

À Digne-les-Bains, comme partout en France, l'émotion est palpable ce lundi 16 octobre. Trois jours après la mort de Dominique Bernard et trois ans après celle de Samuel Paty, les élèves comme les enseignants sont sous le choc.

Au lycée Alexandra David-Neel, un hommage poignant leur a été rendu à 14 heures. "Ils n'étaient pas au mauvais endroit au mauvais moment. Ils étaient exactement là où ils devaient être", explique avec émotion Clémentine Dahl, la proviseure de l'établissement lors de son discours.

"À nouveau avec beaucoup d'émotions"

Trois lycéens ont ensuite lu un poème écrit par l'un des anciens professeurs d'histoire-géographie. Au total, plus de 700 élèves et 57 enseignants étaient rassemblés dans la cour du site. De nombreuses autorités et élus étaient également présents.

"Il y a trois ans, nous avions ce même temps de commémoration pour la disparition de Samuel Paty. Aujourd'hui, c'est pour Dominique Bernard, trois ans après. Nous marquons un temps de commémoration à nouveau avec beaucoup d'émotion", confie Mickaël Cabbeke, le directeur académique des services de l'Éucation Nationale dans les Alpes-de-Haute-Provence.

 À Digne-les-Bains, un moment de recueillement a eu lieu ce lundi 16 octobre, en hommage à Dominique Bernard, professeur tué au couteau à Arras vendredi 13 octobre.
À Digne-les-Bains, un moment de recueillement a eu lieu ce lundi 16 octobre, en hommage à Dominique Bernard, professeur tué au couteau à Arras vendredi 13 octobre. © BFM DICI

"C'est le minimum qu'on leur doit"

Cet acte barbare a affecté de nombreux étudiants, comme Killian, lycéen aux Iscles à Manosque. "Ça nous touche car ça pourrait arriver même ici". De son côté, Yanis confie "éviter de parler de certains sujets en classe, de parler de tous ce qui peut être sensible notamment avec les professeurs d'histoire-géographie".

Les jeunes ont pu ce lundi matin revenir sur le drame et discuter avec leurs enseignants, à la suite d'un temps pédagogique. "Après des échanges entre eux (les professeurs, Ndlr) de 8 heures à 10 heures, ils ont pu répondre à ces émotions et questionnements" ajoute Clémentine Dahl, la proviseure de l'établissement.

Comme à Digne-les-Bains ou aux Mées, un hommage public a également été rendu à Sisteron. Près d'une cinquantaine de personnes se sont réunies à la mi-journée devant l'hôtel de ville. Ce rassemblement était important pour de nombreux habitants. "Ça me touche énormément", explique Nicolas.

"C'est le minimum qu'on leur doit", estime Gilberte.

Parmi eux, se trouvaient aussi de nombreux élus et maires. "Il faut montrer qu'on est solidaire. Il faut que ça s'arrête", conclut Frédéric Drac, maire de Châteauneuf-Val-Saint-Donat. Tous ont ensuite observé une minute de silence avant d'entonner La Marseillaise.

Barbara Tornambé avec Nolwenn Autret