Digne-les-Bains: un Manosquin condamné à deux ans de prison pour avoir violemment agressé sa mère

L'homme a été jugé en comparution immédiate ce mardi après-midi, a reconnu les faits et les a expliqués par son important taux d'alcoolémie. Il avait déjà bousculé sa mère à trois reprises auparavant.

Un Manosquin de 34 ans a été condamné à deux ans d'emprisonnement dont 14 mois de sursis probatoire avec maintien en détention ce mardi après-midi devant le tribunal de Digne-les-Bains.

L'homme, prénommé Cyril, était poursuivi pour avoir violemment agressé sa mère, en état d'ivresse, au sein de son domicile à Mane, une habitation dans laquelle il vivait depuis le début du confinement.

Il a également pour obligation de recevoir des soins, de travailler et tout contact avec sa mère lui est désormais interdit. 

21 jours d'ITT

Les faits pour lesquels il a été condamné se sont produits vendredi dernier vers 22h. Après une dispute, alors que la mère de Cyril lui demande de quitter sa chambre, ce dernier lui assène plusieurs coups de poings au visage, tente de l'étrangler avant de la tirer par les cheveux la faisant tomber au sol.

Âgée de 54 ans, la victime a reçu de nombreux coups de pieds. Sa tête a été frappée contre un mur puis contre une armoire, avant de qu'elle soit traînée vers la salle à manger et que son fils continue à la frapper.

"Ma cliente a eu peur de mourir. Elle a craint désormais de se retrouver dans une situation similaire", a confié lors de l'audience Maitre Laure Chiesa, l'avocate de la partie civile.

Ces faits d'une extrême violence ont entraîné 21 jours d'ITT. C'est le petit frère de Cyril, âgé de 12 ans et traumatisé par la scène, qui a rapidement alerté les forces de l'ordre. 

Taux d'alcoolémie important

Si le mis en cause a reconnu les faits et a expliqué avoir perdu la raison compte tenu de son important taux d'alcoolémie (1.5g par litre de sang), il a expliqué s'en vouloir énormément. Cet évènement n'est pas isolé puisqu'il a déjà bousculé sa mère auparavant à trois reprises.   

De son côté, Maitre André Pélissier, l'avocat de la défense, a expliqué à BFM DICI regretter ce maintien en détention.

"Ce n'est pas quelque chose de très satisfaisant. Cela entraîne une rupture avec la socialisation de la personne qui peut être notamment plus préjudiciable que le fait d'effectuer une détention au domicile ou de manière différée", a-t-il déclaré.

Le Manosquin de 34 ans a dix jours pour faire appel de cette condamnation. À noter qu'une audience d'intérêt civil concernant la réparation a été renvoyée au mois de janvier 2023. 

Barbara Tornambé