Digne-les-Bains: un entraînement en réalité virtuelle pour les sapeurs-pompiers

À Digne-les-Bains, les locaux du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) des Alpes-de-Haute-Provence ont été rénovés. Depuis huit mois, le centre de réalité virtuelle européen est opérationnel et a pour objectif de permettre aux sapeurs-pompiers de s'exercer avec une mise en situation réelle.
Jeudi 16 mai, ils étaient mobilisés pour suivre l'un de ces entraînements. Pour cet exercice, le scénario s'inspire de la réalité: au niveau du col de Larche, un autocar transportant 30 personnes a été pris dans une coulée de neige et est tombé en contrebas de la route.
Des scénarios "réalistes et complexes"
Une fois le scénario posé, les sapeurs-pompiers doivent arriver à organiser l'opération de secours le plus rapidement possible "On en laisse un qui reste avec la victime et deux allongés dehors", peut-on entendre dans cette salle.
Il s'agit de la salle d'animation où la situation est adaptée par rapport au déroulé de l'exercice.
"C'est nous qui plaçons les engins, qui devons animer les victimes, dérouler un tuyau ou faire atterrir un hélicoptère", explique Enzo Ioppolo, le responsable technique matériel et logiciel du simulateur à l'école européenne de formation au SDIS 04, à BFM DICI.
Si les entraînements en réalité virtuelle ne remplacent pas les exercices de terrain, ils permettent de réaliser des scénarios au plus proche de la réalité et de gagner du temps.
"Les scénarios sont très réalistes et très complexes. On aurait du mal en une heure et demie à peine, à les décliner. C'est une plus-value pour nos pompiers professionnels volontaires et nos agents de la sous-direction santé. Notamment nos pompiers volontaires qui gagnent du temps." affirme le colonel Sylvain Besson, directeur du SDIS.
"L'absence de réel est compensée par la cinétique"
Les exercices durent quelques heures et non pas deux ou trois jours mais la pression est bien présente.
"L'absence de réel est compensée par la cinétique qui est donnée à l'exercice. Donc on accélère la chronologie vis à vis d'une intervention réelle. Par exemple, les temps de transit ne sont pas joués donc ça met beaucoup plus d'évènements dans un temps très court", raconte le capitaine Jean-Baptiste Audier, stagiaire pour cette journée d'exercice.
Une centaine de sapeurs pompiers seront formés à partir de ces exercices en réalité virtuelle cette année.