Digne-les-Bains: la campagne de sensibilisation et de vaccination contre le papillomavirus lancée dans les collèges

La deuxième campagne nationale de sensibilisation et de vaccination contre les papillomavirus auprès des jeunes a commencé depuis lundi 16 septembre et va durer plusieurs semaines.
Dans la salle de classe du collège Gassendi de Digne-les-Bains ce mardi 17 septembre, les élèves de 5e sont très attentifs. Face à eux, se trouvent les représentants de l'Éducation nationale, de l'ARS et du conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence, qui copilotent cette opération. Une infirmière est aussi présente et leur explique qu'est-ce que le papillomavirus et comment l'éviter.
"Une démarche individuelle"
Une première approche, qui marque le début de plusieurs autres interventions autour du virus et la possibilité de se faire vacciner. Les collégiens n'ont d'ailleurs pas manqué de s'intéresser au sujet et de poser de nombreuses questions, signe que la prévention est nécessaire.
En octobre, la sensibilisation laissera sa place à la campagne de vaccination, qui s'effectuera directement dans les établissements scolaires. Les élèves pourront se faire librement vacciner s'il le souhaite, et avec l'accord de leurs parents.
"C'est une démarche individuelle, des familles et des élèves, parce que la vaccination peut se faire aussi à l'extérieur", explique Mickaël Cabbeke, directeur académique des services de l'Éducation nationale des Alpes-de-Haute-Provence.
L'objectif de cette sensibilisation aux différents risques du virus du papillome humain "est de vacciner avant le début de la vie sexuelle", précise à son tour Olivier Brahic, directeur général adjoint de l'ARS régional. "Le vaccin sera plus efficace."
"Si on atteint une couverture vaccinale de 80% de la population, on est en capacité d'éradiquer des cancers et notamment pour la femme celui du col de l'utérus."
19,22% d'élèves vaccinés en 2023
Pour cette opération d'envergure au sein des collèges, le département accompagne les acteurs de la campagne. "Ce sont une vingtaine de personnels soignants, et entre sept et huit médecins qui sont mis à disposition par le département", précise Pierre Catillon, conseiller départemental.
"C'est ce qui fait la force de cette campagne", ajoute-t-il, "c'est de se dire que l'ARS et l'Éducation nationale s'appuient sur le personnel médical du département pour qu'on puisse déployer cette campagne avec de plutôt bons résultats."
Un fonctionnement qui paye: l'an dernier, les Alpes-de-Haute-Provence se sont placées parmi les bons élèves nationaux, avec un taux de vaccination contre le papillomavirus de 19,22%. À titre de comparaison, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a quant à elle affiché un taux de 13,5%.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, une vingtaine de collèges sont concernés par cette campagne.