"C'est beaucoup de tristesse": le lycée Sacré-Cœur de Digne-les-Bains menacé de fermeture

À Digne-les-Bains, une page se tourne. Face à un manque croissant de lycéens, l'établissement scolaire privé et catholique Sacré- Coeur est aujourd'hui menacé de fermeture. Dès la rentrée prochaine, la classe de seconde sera supprimée.

C'est un établissement qui a formé de nombreuses générations dignoises. Il est aujourd'hui menacé de fermeture. Le lycée privé et catholique Sacré-Cœur sera forcé de dire adieu à sa classe de seconde dans quelques mois. Il est composée de 13 élèves, un effectif insuffisant pour la maintenir. Un coup dur pour de nombreuses familles.

"C'est plus qu'un pincement au cœur, c'est un déchirement", confie Marie-Paule, grand-mère d'élèves scolarisés au Sacré Cœur à Digne-les-Bains, à BFM DICI.

"C'est vraiment triste parce que cet établissement a offert des secondes chances à des centaines et des centaines d'enfants", poursuit-elle.

Une émotion partagée par Fatmir. Durant 40 ans, il a enseigné dans ces murs: "Il y a maintenant mes petits enfants qui y sont. Ils devront probablement partir pour aller au lycée David-Néel ou peut-être Pierre-Gilles de Gennes pour la seconde."

Le lycée se retrouve contraint, donc, de fermer petit à petit ses classes. Le manque d'élèves peut, à terme, aboutir sur la fermeture totale de l'établissement privé.

"On va essayer de trouver des solutions"

Les collégiens eux-aussi, ne sont pas ravis de la nouvelle. Dès la fin de la 3e, ils vont devoir se répartir dans d'autres établissements. "Je suis un peu triste. Certains habitent loin de chez moi et je ne les vois qu'au sein du collège", rapport un élève. "Ils vont sans doute rester à Digne-les-Bains pour le lycée mais du coup, moi non."

Une autre ajoute ne pas se sentir concernée: "J'avais prévu de changer d'établissement pour aller à Pierre-Gilles de Gennes. Pour moi, ce n'est pas vraiment un problème".

De son côté, l'évêque Monsieur Emmanuel Gobilliard s'est exprimé quant à ces fermetures programmées chez nos confrères de La Provence. "C'est beaucoup de tristesse. On va essayer de trouver des solutions", assure-t-il. "Que ce soit à Digne-les-Bains ou ailleurs."

"J'aimerais exprimer beaucoup de compassion à l'égard de ceux qui sont affectés par cette décision", conclut-il, en espérant réussir à attirer de nouveaux élèves et ainsi sauver le lycée.

Barbara Tornambé