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Attaque de loups: pour le président de la FDSEA des Alpes-de-Haute-Provence, "la situation se dégrade"

Un loup marche dans une forêt.

Un loup marche dans une forêt. - Philippe Huguen - AFP

Avec 120 attaques, contre 95 à la même époque en 2020, selon Laurent Depieds, président de la FDSEA des Alpes-de-Haute-Provence, le phénomène de prédation des loups ne fait que s'aggraver.

Après l'attaque d'une jument par des loups à Montjustin, Laurent Depieds, président de la FDSEA des Alpes-de-Haute-Provence s'inquiète. Selon lui, la situation se dégrade.

"On constate qu'à la même date l'année dernière, nous en étions à 95 attaques et là nous en sommes à plus de 120. Nous avons plus de 411 victimes, alors que nous en étions à 280, l'année dernière. On s'aperçoit que le problème de la prédation ne fait que s'aggraver", explique-t-il.

Réguler les loups et donner plus de moyens aux éleveurs

Laurent Depieds souhaite réviser le "statut" du loup. "Il ne faut pas éradiquer, déclare-t-il. Il faut, dans les endroits où il y a des grosses pressions, pouvoir le réguler".

Le président de la FDSEA des Alpes-de-Haute-Provence tire la sonnette d'alarme. Il réclame l'intervention des services de l'Etat pour mettre en place "des mesures qui soient efficaces" pour les éleveurs.

"Aujourd'hui, les véritables victimes sont les éleveurs et les brebis qui se font bouffer (...) Quand un agriculteur est attaqué sur un secteur où il y a une forte prédation, il faut lui donner les moyens de se protéger", affirme-t-il.

Jeudi dernier, sur le plateau de BFM DICI, Edouard Pierre, président des jeunes agriculteurs des Hautes-Alpes, exprimait également le désarroi des agriculteurs face aux attaques de loups et réclamait une "réelle reconnaissance du travail de l'éleveur".

Solenne Bertrand