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Alpes du Sud: les règles de bonne conduite à adopter sur les pistes de ski

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Pour limiter les accidents, des règles régissent les pistes de ski, mais elles sont souvent ignorées des skieurs

Lors du week-end de Noël, plusieurs accidents se sont produits sur les pistes des stations des Alpes du Sud. Des fractures, des traumatismes crâniens, toute la gamme de la traumatologie des skieurs.

Hors des domaines, un jeune homme de 22 ans est mort d'une chute, alors qu'il évoluait seul sur une zone sauvage. Pour diminuer les risques, il existe plusieurs règles de bonne conduite, qui régissent la circulation sur les pistes.

Le risque nul, inexistant

En hors-piste, il faut suivre un certain nombre de bons conseils, même si le risque nul ne peut pas exister. Au pied des télésièges, le regard des skieurs est parfois hésitant lorsqu'on leur demande le "code de la piste".

"Je ne sais pas", avoue Luigi, venu de la région lyonnaise. Mais certaines règles relèvent du bon sens. "On fait toujours attention à la personne devant nous. Et on ne va pas trop vite", ajoute-t-il. Avant de suggérer, taquin, l'instauration d'une limitation de vitesse "avec des radars sur les pistes".

Pour Benjamin, venu d'Eure-et-Loir, ces règles sont un peu plus claires. "Les consignes sont rappelées en haut des pistes, en bas. Il faut s'occuper déjà de nous, et de ceux qui sont en dessous".

Priorité pour le skieur situé en aval

Sur les pistes, le skieur le plus en aval bénéficie toujours de la priorité, car il ne peut pas voir ce qui se passe derrière lui. Le but est d'éviter les collisions, relativement fréquentes, qui peuvent avoir des conséquences graves.

"Ça ne m'empêche pas de regarder tout le temps derrière moi. Parce que je me suis déjà pris quelqu'un. Il y a des gens qui vont beaucoup trop vite", raconte Laurence, venue de Charente-Maritime.

La vitesse, c'est l'attrait même du ski. La sensation de glisse. Mais il faut toujours être en maîtrise de ses planches pour réagir à ce qu'il se passe devant soi.

"On a beaucoup de personnes qui vont assez vite et ne se rendent pas forcément compte de la distance qu'il faut pour s'arrêter. La maîtrise de la vitesse est très importante. Priorité au skieur aval, toujours", indique Stéphane Henry, directeur de la sécurité et des pistes aux Orres.

Le stationnement en bord de piste

Concernant le stationnement, "il doit se faire en bord de piste, jamais dans un virage, jamais sous une bosse ou une cassure". Le respect de ces consignes permet d'avoir moins d'accidents sur les pistes.

Stéphane Henry, précise que ces règles sont valables "pour tout le monde, car la trajectoire des autres skieurs est impossible à prévoir."

Pour les skieurs plus expérimentés, ce sont les espaces vierges qui s'ouvrent sous les spatules. Ski hors piste en station, ski de randonnée. Là aussi les risques sont présents. Une chute ou une avalanche peuvent toujours arriver.

Se renseigner sur les conditions

Mais là encore, Stéphane Henry a quelques conseils à distiller. Pour le professionnel, il est essentiel de "se renseigner auprès des professionnels de la station sur les conditions hors piste, les conditions avalancheuses, les faces et les altitudes auxquelles il peut y avoir des dangers identifiés".

Il est également important de consulter "le bulletin du risque d'avalanche, lorsqu'on arrive déjà à analyser un peu ce bulletin émis par Météo France. Il faut connaître ses itinéraires, savoir où sont les accès et les échappatoires pour ne pas se retrouver piégé."

Stéphane Henry recommande de ne jamais partir seul et de prévenir des amis ou de la famille, sur l'itinéraire que l'on va suivre avec des heures de départ et de retour approximatifs.

Enfin, il préconise de partir équipé d'un détecteur de victime d'avalanche et de vérifier si l'appareil fonctionne.

"Et savoir s'en servir, sinon ça ne sert à rien. Il se complète avec la sonde et la pelle. Le but reste quand même de ne jamais avoir besoin d'utiliser ce matériel", ajoute-t-il.

Le pisteur-secouriste a un dernier conseil à donner: "Si on a un doute sur les conditions, l'itinéraire, il faut savoir faire demi-tour et renoncer".

Ugo Marseille avec Nolwenn Autret