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Alerte à la bombe dans les Alpes-de-Haute-Provence: la sécurité renforcée dans les établissements scolaires

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Neuf établissements scolaires des Alpes-de-Haute-Provence ont été évacués ce lundi 6 novembre au matin en raison d'une alerte à la bombe. Les cours en présentiel reprendront ce mardi avec un dispositif de sécurité renforcé.

Manosque, Sisteron ou encore Digne-les-Bains. Neuf établissements scolaires ont dû rapidement être évacués ce lundi 6 novembre au matin dans les Alpes-de-Haute-Provence. En cause, la réception d'un e-mail indiquant la présence d'engins explosifs.

3.442 élèves ont été concernés par l'évacuation. Ces derniers pourront retrouver leurs salles de classe dès ce mardi 7 novembre à 8 heures avec un dispositif renforcé de sécurité.

Des patrouilles réalisées par la gendarmerie

Pour assurer la sécurité des élèves, des patrouilles devant les établissements vont être effectuées par les forces de l'ordre. "Pour les jours à venir, la gendarmerie, par exemple, va continuer à être fortement engagée lors des heures d'entrées et de sorties des élèves. Le dispositif va s'articuler autour de deux aspects: des patrouilles mobiles et des postes fixes près des collèges et lycées", confie le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie dans les Alpes-de-Haute-Provence, au micro de BFM DICI.

La préfecture du département rappelle également dans un communiqué que "la surveillance aux abords des établissements scolaires, d'enseignement supérieur et de recherche et aux lieux de culte" a été renforcée depuis le 13 octobre dernier.

Des plaintes bientôt déposées

De son côté, le département l'assure. Les bâtiments de chaque collège seront davantage sécurisés grâce à la réalisation de diagnostic complet.

"Il y a des établissements où on va privilégier la vidéosurveillance, d'autres où les accès vont être revus. On va également changer toutes les clefs d'accès pour mettre des serrures électroniques en place. Il y a un travail individuel qui est fait pour chaque site", précise Sandra Raponi, vice-présidente du conseil départemental en charge des collèges.

En attendant, des plaintes doivent prochainement être déposées par les chefs de chaque structure. Des investigations sont actuellement en cours pour tenter d'identifier l'auteur de ces fausses alertes à la bombe. 

"J'ai ouvert autant d'enquêtes qu'il n'y a fausses alertes, ce qui correspond à un délit. Les investigations des gendarmes et des policiers sont en cours pour identifier l'auteur de ces courriels", conclut Rémy Avon, procureur de la République à Digne-les-Bains. 

Des cellules psychologiques mises en place

Il n'aura fallu que de quelques minutes pour faire évacuer les sites et que les plans de mise en sûreté soient déployés ce lundi matin. Mais si les élèves comme les membres du personnel ont rapidement été mis à l'abri, certains ont psychologiquement été affectés. L'Éducation nationale a d'ailleurs confié à BFM DICI ne pas exclure la mise en place de cellules psychologiques.

"Nous mettrons en place autant que nécessaire celles utiles, avec nos personnels psychologues, pour accompagner les élèves ou les personnels impactés par les opérations menées ce lundi matin", explique Mickaël Cabbeke, directeur académique de l'Éducation nationale dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Barbara Tornambé