Un investissement de Tesla en France? Bruno Le Maire y croit

Bruno Le Maire a bon espoir qu'Elon Musk, le patron de Tesla, fasse un investissement en France, a déclaré dimanche le ministre français de l'Economie sur LCI.
Prié de dire si le géant californien de la voiture électrique envisageait une usine d'assemblage de véhicules ou une gigafactory de batteries, Bruno Le Maire a répondu qu'"il y a plusieurs options sur la table."
"C'est lui qui le décidera (...) il sait qu'il est le bienvenu en France", a-t-il ajouté lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
"Un des obstacles, ce sont les terrains. Une des grandes difficultés que nous allons avoir en France c'est d'offrir des terrains viabilisés avec une ouverture ferroviaire ou maritime pour transporter les biens, avec de l'électricité décarbonée et suffisamment de puissance pour alimenter l'usine: ces terrains qui réunissent toutes ces conditions, il n'y en a pas beaucoup et ils vont devenir très rares, très chers et très difficiles à trouver", a expliqué Bruno Le Maire, citant l'exemple du bassin dunkerquois où se constitue un écosystème autour de la voiture électrique.
Les subventions: "de l'argent bien employé"
A l'image de ce qui se passe aux Etats-Unis et en Chine, l'Europe ne doit pas hésiter à mettre la main à la poche pour inciter de telles sociétés à investir sur son sol, à poursuivi le ministre.
"Si pour attirer GlobalnFoundries, Intel, ou Tesla, ou d'autres grands industriels, il faut mettre de l'argent sur la table, ce n'est pas une dépense de fonctionnement, c'est un investissement qui crée des emplois, qui crée de l'activité économique (...), c'est de l'argent bien employé", a ajouté Bruno Le Maire.
Après la décision chinoise de restreindre à partir d'août l'exportation de gallium et de germanium, deux métaux critiques pour les semi-conducteurs et l'électronique de
puissance des véhicules électrique, le ministre de l'Economie a annoncé une réponse française et européenne.
"Je vais (...) regarder si nous pouvons produire nous-mêmes le gallium et le germanium sur le sol français, j'ai demandé à mes services qu'ils examinent cette option-là, est-ce que c'est possible industriellement, économiquement et écologiquement", a-t-il dit.
Il va aussi demander à la Commission européenne que les deux produits soient ajoutés à la liste des métaux critiques sur lesquels l'Europe doit être indépendante.