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Tesla: le chantier de la Gigafactory en Allemagne va finalement reprendre

Le site de la Gigafactory Tesla en Allemagne

Le site de la Gigafactory Tesla en Allemagne - Wiki Commons / Ralf Roletschek

La justice allemande avait suspendu le chantier, à la demande d'associations écologiques. Finalement, les travaux vont pouvoir reprendre.

La justice allemande a autorisé jeudi la reprise du chantier de construction de la "giga-usine" de Tesla près de Berlin après avoir rejeté la plainte de collectifs écologistes contre la coupe de plusieurs hectares d'arbres.

Les travaux de coupes (...) d'arbres peuvent être poursuivis, a affirmé jeudi le tribunal administratif de Francfort sur l'Oder (Est), dans un jugement à "application immédiate".

Avant de statuer sur le fond de l'affaire, le tribunal administratif avait suspendu provisoirement mardi le chantier du constructeur américain.

La justice rejette ainsi le recours de deux associations contre l'abattage prévu de 82,8 hectares de forêt par Tesla pour agrandir le chantier de son usine de voitures électriques, dont l'ouverture est prévue l'année prochaine.

500.000 véhicules par an

Les écologistes estimaient que cette opération portait atteinte à la législation environnementale allemande, en détruisant l'habitat d'espèces protégées de lézards et de serpents. Dans sa décision, le tribunal affirme au contraire que "la plupart de la population de ces animaux est établie en dehors de la zone du projet" et que "les précautions adéquates ont été prises" pour les protéger.

Le constructeur américain vise une production annuelle de 500.000 véhicules électriques dans cette "gigafactory", la première en Europe de l'entreprise d'Elon Musk. Mais l'impact de cet immense complexe sur l'équilibre écologique et les ressources en eau de cette zone très forestière inquiète les organisations écologistes.

Sans permis

D'autant que Tesla ne dispose toujours pas de permis de construire définitif, lequel est soumis à plusieurs procédures évaluant notamment l'impact environnemental du projet.

Le constructeur a été malgré tout autorisé par les autorités locales à commencer les travaux "à ses propres risques", en attendant le feu vert définitif.

Le géant américain avait déjà été contraint en février de suspendre pendant plusieurs jours ses travaux de défrichage de 90 hectares d'arbres, suite à une plainte du même collectif d'écologistes.

T.L avec AFP