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Airbags Takata: Citroën demande l'immobilisation en Europe de toutes les C3 et DS3 concernées par un rappel

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Le 11 juin dernier, une nouvelle explosion d'un airbag de la marque Takata a tué une femme d'une quarantaine d'années et blessé sa fille de 14 ans dans la Marne.

Le constructeur automobile Citroën a demandé mardi l'immobilisation immédiate de tous les modèles de voitures C3 et DS3 encore équipés d'airbags Takata en Europe, quelle que soit leur année de production, après un nouveau décès en France lié à ces équipements défaillants.

"Compte tenu du contexte, on a décidé de passer les véhicules en 'stop drive' pour accélérer leur prise en charge" et leur réparation, a déclaré ce mardi à l'AFP le nouveau directeur de Citroën, Xavier Chardon, ce qui signifie une immobilisation immédiate des véhicules et leur prise en charge pour réparation". "Cela représente un volume de 82.000 voitures en France", a également expliqué Stellantis à BFM Business.

Quelques heures plus tôt, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, avait demandé l'immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 nécessitant un changement d'airbags, dont un modèle défaillant a fait une deuxième victime en métropole le 11 juin.

Le ministre avait convoqué les dirigeants de Citroën et demandé une mesure de "stop drive" pour "l'ensemble des C3 et DS3 faisant l'objet d'un rappel". Jusqu'ici, certains conducteurs avaient été invités à changer leurs airbags mais pas à ne plus utiliser leurs véhicules. De son côté, Stellantis a dit être "à la disposition du ministre et des pouvoirs publics". "Nos équipes travaillent très étroitement avec le service de l'Etat depuis le début de cette crise", ajoute-t-il.

Un "Stop Drive" pour toutes les C3 et DS3 concernées par le rappel, même les plus récentes

En février dernier, Citroën avait étendu le rappel "Stop Drive" concernant les C3 et DS3 déjà en vigueur dans le sud du pays au nord d'une ligne Clermont-Lyoon. Ce rappel demandant aux conducteurs d'arrêter immédiatement de conduire leurs véhicules ne concernaient toutefois que les modèles les plus anciens, immatriculés entre 2008 et 2013.

Les propriétaires de véhicules concernés entre 2014 et 2019 avaient aussi été contactés à partir de mai, selon l'AFP, mais sans obligation de stop drive.

Le ministre des Transports demande désormais que tous les véhicules concernés par le rappel soient soumis à cette obligation d'immobilisation, soit les plus récents également, immatriculés jusqu'en 2019. Cette extension se cale sur le rappel mis en place depuis avril 2024 dans le sud de la France et de l'Europe.

Près de 70% des véhicules concernés réparés

Le 11 juin dernier, une mère de famille âgée de 37 ans a perdu la vie, et une adolescente de 13 ans, également présente dans le véhicule, a été blessée, après l'explosion d'un airbag Takata à Reims (Marne). De source judiciaire, leur voiture était soumise au rappel, mais elle datait de 2014, a appris BFMTV. Elle n'était donc techniquement pas concernée par le stop drive.

Un autre décès lié au déclenchement d'un airbag défectueux avait été enregistré fin mars en Guadeloupe. Jusqu'à l'annonce de ce décès, le ministère des Transports avait recensé 29 accidents ayant provoqué onze décès outre-mer et un en métropole.

Sur plus de 690.000 Citroën C3 et DS3 équipées de ces airbags défaillants, 481.000 ont été traités, a indiqué Stellantis ce mardi à l'AFP, soit 69,7% des véhicules concernés.

P.L. avec Pauline Ducamp avec AFP