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Strasbourg: forces de l'ordre et secouristes mobilisés au Zénith pour une simulation d'attentat

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En tout, plus de 500 pompiers, gendarmes et secouristes étaient mobilisés pour cet exercice de grande ampleur, qui n'a lieu que tous les quatre ou cinq ans.

"Je voulais partir, je suis tombée, j'ai un hématome, j'ai mal." Les fausses victimes se sont succédé ce mardi au Zénith de Strasbourg pour un exercice de grande ampleur, afin de vérifier la bonne coordination des services de secours et de sécurité en cas d'attaque terroriste ou d'accident causant de nombreuses victimes.

Le scénario du jour: deux terroristes se sont infiltrés dans le Zénith lors d'un concert, avec des vestons explosifs qu'ils ont fait détonner dans l'enceinte de la salle de spectacle. L'attaque a causé de nombreuses victimes directes, mais aussi un mouvement de panique.

Un exercice de coopération entre les services

Plus de 240 secouristes ont travaillé en conditions réelles pour trier et prendre en charge les victimes. Avec une difficulté supplémentaire pour cet exercice: un risque radioactif détecté après l'explosion des deux bombes.

Dans ces cas-là, une cellule spécialisée des pompiers doit être mise en place pour empêcher la propagation d'ondes radioactives. Les victimes doivent être triées, et celles qui ne se trouvent pas dans un état grave doivent alors prendre une douche, installée sous une tonnelle, pour éliminer le risque radioactif.

"L'objectif est simple, c'est de sauver le maximum de vies, et essayer de le faire rapidement", explique le capitaine Claude Boehm, chef de service affecté à l'école départementale des pompiers du Bas-Rhin, au micro de BFM Alsace.

Un exercice de grande ampleur qui aura mobilisé de nombreux agents, qu'ils soient pompiers, gendarmes ou secouristes, et qui a pour but de mettre en pratique les mesures prévues par le plan "NOVI" en cas d'attaque terroriste. Un hélicoptère de la sécurité civile a même survolé le secteur dans l'après-midi.

"Ce qui est toujours intéressant, c'est l'articulation avec les autres services", déclare Anne Weiss, cheffe de service du Samu au CHU Hautepierre de Strasbourg. "Les pompiers sont des partenaires réguliers avec qui on a l’habitude de travailler quotidiennement. La police aussi, évidemment, mais je dirais que dans des dispositifs comme ça où il y a un enjeu de sécurité, c’est très important de voir comment on peut s’articuler notamment avec la police et la gendarmerie."

Les gendarmes interviennent en premier

Car en cas de réel attentat terroriste et en attendant l'arrivée des secours, ce sont les gendarmes qui sont amenés à intervenir en premier. Déjà sur place lors de concert comme celui de l'exercice, qui rassemblait en théorie 10.000 personnes, ils ont pour objectif de sécuriser les lieux en détournant l'attention des terroristes de leurs victimes.

"Ils vont finalement se sentir pris au piège par les forces de l'ordre qui arrivent, et qui vont détourner leur regard, leurs armes, et qui vont devoir traiter avec les forces de l'ordre, donc les gendarmes et les policiers, et ne pourront plus concentrer toute leur attention sur [l'objectif de] faire un maximum de victimes", explique Thomas Tartartin, chef d'escadron à la gendarmerie du Bas-Rhin.

En tout, plus de 500 agents ont été mobilisés pour cette simulation. Un exercice interservices de cette ampleur n'est généralement organisé que tous les quatre ou cinq ans, mais les gendarmes, pompiers et secouristes reçoivent toute l'année des formations pour ce type d'événement.

Laurine Jeanson avec Laurène Rocheteau