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Séisme en Turquie: depuis Illkirch-Graffenstaden, des cartographes aident à l'organisation des secours

À Illkirch-Graffenstaden, des cartographes déterminent les zones les plus touchées par le séisme et envoient les données en temps réel pour orienter les secours sur place.

À Illkirch-Graffenstaden, des cartographes déterminent les zones les plus touchées par le séisme et envoient les données en temps réel pour orienter les secours sur place. - BFM Alsace

Des images satellites sont envoyées quotidiennement sur place afin de déterminer les zones les plus sinistrées.

Le bilan n'a de cesse de s'alourdir. Les derniers chiffres officiels, provisoires, font état de plus de 17.500 morts en Turquie et en Syrie après le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a touché la région ce lundi.

Dans un paysage de désolation, où de nombreuses bâtisses se sont effondrées, les secours ont engagé une course contre la montre pour tenter de sauver des vies. Même si, trois jours après le drame, les chances de retrouver des survivants sous les décombres s'amenuisent.

À Illkirch-Graffenstaden, au sein du Service régional de traitement d'image et de télédétection (SERTIT) et à des milliers de kilomètres de l'épicentre du séisme, une équipe de cartographes alsaciens est mobilisée afin de guider les équipes de secours sur place.

Une cellule de crise ouverte

"Nous sommes un service de cartographie rapide. On va analyser des images satellites en quelques heures pour fournir des cartes et de l'information géographique aux services de secours", explique Claire Huber, ingénieure en traitement d'images satellites, au micro de BFM Alsace.

"Ces cartes, ensuite, vont servir aux services de gestion de crise pour organiser les secours et déployer leurs forces sur le terrain. Pour la Turquie, c'est l'Union européenne qui nous a demandé de travailler sur cette zone-là", précise-t-elle.

Au sein du SERTIT, une cellule de crise a été ouverte afin de déterminer avec le plus de précision possible, et une à une, les zones sinistrées. Des images satellites sont envoyées quotidiennement.

"De ce que l'on voit, on n'est pas sur les mêmes niveaux qu'à Haïti (un séisme avait frappé l'île en 2010 et fait 229 184 victimes, ndlr), mais c'est difficilement comparable parce qu'on est pas du tout sur le même type d'habitat. On voit énormément de dégâts donc on imagine la situation sur place très critique", dépeint Claire Huber.

Le SERTIT sera également mis à contribution après la phase de crise, quand la reconstruction pourra recommencer.

Laurine Jeanson et Sarah Boumghar