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Retraites: nouvelles dégradations dans une manifestation à Strasbourg, au moins six interpellations

Des poubelles en feu en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites lundi 20 mars à Strasbourg

Des poubelles en feu en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites lundi 20 mars à Strasbourg - Frederick FLORIN / AFP

Comme vendredi soir, des dégradations ont été commises à Strasbourg ce lundi, en marge d'une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites.

De nouvelles dégradations ont été commises en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites ce lundi soir à Strasbourg: feux de poubelles, vitrine caillassée et panneaux publicitaires brisés, trois jours après des événements similaires, a constaté un journaliste de l'AFP.

Un gros millier de personnes se sont rassemblées dans un premier temps place Kléber, en plein coeur de la capitale alsacienne. Les manifestants ont vigoureusement sifflé et hué à l'annonce du rejet d'une motion de censure contre le gouvernement. Les manifestants ont allumé des fumigènes et scandé "Nous aussi on va passer en force" avant de se mettre en mouvement.

Poubelles incendiées, panneaux brisés

Là, plusieurs manifestants ont commis des dégradations sur les quais de long de l'Ill. La façade d'une banque a été caillassée et taguée, la plupart des poubelles sur ce quai ont été incendiées et des panneaux publicitaires ont été brisés.

Les manifestants ont été bloqués par les forces de l'ordre au bout de ce quai piétonnier sur lequel ils défilaient.

"Mon état d'esprit c'est un dégoût infini, c'est un déni de démocratie dans la forme, sur le fond, avait déclaré Giampiero Russo, prof de sciences économiques et sociales à Strasbourg, avant que le cortège se mette en route. "J'ai regardé sur la chaîne parlementaire, même le député centriste qui a fait la motion a été interrompu au milieu, comme si c'était du pur formalisme. On ne se donne plus les moyens de vivre notre démocratie".

Odile Agrafeil, retraitée de la banque assurances, déclare quant à elle être "encore plus dynamisée. La différence se fera dans la rue. Contrairement à ce que pense ce pouvoir, la rue va décider in fine. On va se mobiliser, les gens vont se mettre en grève, il y aura des blocages, il y en déjà beaucoup ! On va les fatiguer et ils ne gagneront plus d'argent. Je m'y attendais (au rejet de la motion de censure, NDLR), je ne suis pas déçue, ces gens ne peuvent plus me décevoir, à demain dans la rue, la lutte continue !"

Au moins six interpellations

Dans un tweet publié en toute fin de soirée, la préfecture de région et du Bas-Rhin a "condamné avec la plus fermeté les nombreuses dégradations" commises dans la ville. La préfecture fait état de "six individus interpellés" qui ont été "présentés à la justice".

Des dégradations avaient déjà été commises vendredi soir à Strasbourg. Des manifestants avaient brisé les vitrines des Galeries Lafayette ainsi qu'un abribus, du mobilier et des bacs à fleurs avaient été renversés et des poubelles incendiées.

F.R. avec AFP