Le District d'Alsace dénonce la "violence qui gangrène le football" après une nouvelle agression d'arbitre

Un arbitre d'un match de cinquième division départementale a été frappé à la tête par un joueur, dimanche 27 avril.

La colère des arbitres de football en Alsace ne désemplit pas après une nouvelle agression contre l'un des leurs ce dimanche 27 avril. Selon les Dernières nouvelles d'Alsace, les hommes en noir menaceraient une fois de plus d'exercer leur mise en retrait. Environ 460 arbitres sur 600 compteraient protester en se rendant indisponibles, le 1er mai.

Dimanche dernier, celui qui officiait lors de la rencontre de cinquième division départementale entre le FC Steinbourg et la deuxième équipe de l’AS Uhrwiller a reçu plusieurs coups à la tête. Ils ont été assenés par un joueur visiteur qui l'attendait près du vestiaire à la fin du match, perdu 3-2 par sa formation.

Transporté aux urgences de Saverne, il a finalement pu rentrer chez lui dans la soirée avec des fractures à plusieurs endroits du visage. Il a porté plainte.

Le District d'Alsace condamne des faits "inqualifiables"

Dans un communiqué, le District d'Alsace "condamne avec la plus grande fermeté l'agression inqualifiable" qu'il a subie et s'associe à sa plainte en se portant partie civile pour "témoigner sa solidarité". Il dénonce également "cette violence qui gangrène le football".

Le joueur est lui convoqué mardi par la gendarmerie pour répondre de son acte. Il a demandé pardon sous le message posté par son club sur Facebook dimanche afin de revenir sur un "regrettable incident".

"Un de nos joueurs, estimant avoir été victime de propos à caractère raciste de la part de l’arbitre, a malheureusement perdu son sang-froid et a eu une réaction inappropriée", explique l'AS Uhrwiller, assurant avoir suspendu le fautif par "souci d'exemplarité" en attendant "l'analyse complète des faits".

Ce jeudi 1er mai, ce sont les matchs du 4 au 6 avril qui doivent se jouer après avoir déjà été reportés pour des faits de violences. Un officiel avait été menacé de mort, poussant la commission de District d'arbitrage en Alsace à exercer une première fois son droit de retrait.

Lucile Pasquanet avec Gabriel Joly