Le député LFI Emmanuel Fernandes demande la dissolution des Strasbourg Offender

La requête du député de gauche Emmanuel Fernandes fait suite à la récente interdiction de stade de l'un des membres du groupe, accusé d'avoir brûlé un drapeau de l'Algérie en tribune.

Les Strasbourg Offender doivent-ils être dissous? C'est en tout cas le souhait du député alsacien du Nouveau front populaire, Emmanuel Fernandes. "Ces groupes doivent être dissous dès lors qu'ils véhiculent des idées discriminatoires envers des personnes identifiées comme étant d'origine étrangère visible. C'est le cas des Strasbourg Offender", estime ainsi Emmanuel Fernandes sur BFM Alsace.

Le député fait référence à des faits remontant au match Strasbourg-Marseille le dimanche 29 septembre dernier, remporté par le Racing à la Meinau. Au cours de la rencontre, un membre du groupuscule d'extrême-droite avait brûlé un drapeau de l'Algérie en tribune.

La préfecture dans l'attente d'être "saisie par le club"

Pour l'élu du Bas-Rhin, le ministère doit appliquer l'article L212-1 du code de sécurité intérieur, qui prévoit la dissolution de groupement de fait dès lors qu'il se livre à des actions violentes sur des biens ou des personnes.

"J'appelle à ce que la préfecture puisse soutenir cette interdiction en interdisant administrativement de stade les personnes qui sont les auteurs de ces faits", a de plus lancé Emmanuel Fernandes.

Cette mesure administrative, sous l'autorité du préfet, pourrait ainsi obliger le hooligan à se présenter au commissariat le plus proche à chacune des rencontres du RCSA, afin de s'assurer qu'il ne soit pas dans les travées de la Meinau.

"Il y a eu plusieurs méfaits ces dernières années, avec la rixe à Kilstett contre des supporters rennais. Il y a également eu des manifestations qui ont été infiltrées par les Strasbourg Offender, dans Strasbourg, avec des agressions", rappelle de plus Emmanuel Fernandes.

De son côté, la préfecture assure qu'elle "entend prendre rapidement une mesure administrative une fois saisie" par le club, ce qui ne serait pas le cas pour le moment.

Léo Fleurence, avec Alexis Lalemant