"On a peur": stupeur dans cette école de Mulhouse après l'arrestation d'un élève de 7 ans avec un couteau

Ce mardi 17 juin, un enfant de 7 ans scolarisé à Mulhouse (Haut-Rhin) a été appréhendé en possession d'un couteau de cuisine, ce dernier expliquant son envie de vouloir se venger d'un camarade. Le procureur de la République a été saisi.

Après la découverte d'un couteau de cuisine ce mardi 17 juin, dans les affaires d'un enfant de 7 ans scolarisé à l'école élémentaire Koechlin de Mulhouse (Haut-Rhin), la stupeur a gagné les élèves et les parents. Le jeune garçon comptait s'en servir pour se venger d'un camarade. Interpellée par un autre enfant, la direction de l'école est intervenue à temps, devant certains élèves.

"Ça m'a choqué parce que c'est dangereux. J'ai vu, la police l'a embarqué et ils l'ont emmené au commissariat", raconte un enfant témoin de la scène auprès de BFM Alsace.

Ce mardi, Olivier Klein, recteur de l'Académie de Strasbourg a expliqué à l'AFP que le couteau n'avait pas été découvert lors d'une fouille des sacs à l'entrée. "Il semble qu'il se soit vanté" de pouvoir l'utiliser, a relaté ce dernier.

Une évaluation sociale à venir

Présenté au commissariat de Mulhouse, le garçon a fait l'objet d'un rappel à la loi en présence de ses parents. Devant les grilles de l'école Koechlin, l'inquiétude se fait sentir. "On a quand même peur, de l'angoisse. Ce genre d'histoire peut arriver à n'importe quel élève. Ici, c'était un esprit de vengeance, mais ça aurait pu être un élève qui aurait pété les plombs et aurait planté n'importe qui", explique Océane, parent d'élève scolarisé dans l'établissement.

Selon Laurent Zamezkoski, porte-parole de la fédération des parents d'élèves de l'enseignement public, ce fait serait le résultat d'un "manque de moyens" pour surveiller les élèves et limiter ce type d'action: "le but n'est pas de transformer une école en prison, mais d'avoir du personnel en capacité de repérer lorsqu'un élève ne va pas bien et qu'il puisse être accompagné, afin d'éviter qu'il fasse des bêtises".

Selon le parquet, une évaluation sociale va déterminer si le jeune garçon doit passer devant un juge des enfants pour son acte.

Kevin Drouant avec Lilian Pouyaud