Fusillade mortelle à Mulhouse: les deux suspects mis en examen et écroués

Tribunal judiciaire de Mulhouse - SEBASTIEN BOZON / AFP
Les deux suspects d'une fusillade qui a fait un mort, mardi 6 août près du tribunal judiciaire de Mulhouse, ont été mis en examen pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée et ont été écroués, a annoncé ce vendredi 9 août le parquet.
Les deux suspects, âgés de 30 et 34 ans, sont frères. Mis en examen pour meurtre en bande organisée et tentative de meurtre en bande organisée, ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
Les deux hommes placés en détention provisoire
Le tireur aussi été mis en examen pour "pénétration non autorisée sur le territoire national après une décision d'expulsion", a précisé le parquet.
Le juge des libertés et de la détention a aussi prononcé leur placement en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.
Les gardes à vue des deux suspects avaient été prolongées jeudi 8 août de 48 heures "au titre de la criminalité organisée", mais ils ont finalement été présentés au juge d'instruction en début d'après-midi, ce vendredi 9 août.
Un "différend récent entre des personnes se connaissant de longue date"
Deux personnes circulant à moto ont été volontairement percutées mardi 6 août à 15H15 tout près du palais de justice de Mulhouse par une automobile occupée par au moins deux individus.
L'un des hommes présents dans la voiture a ouvert le feu à au moins deux reprises, tuant un homme sur la moto d'une balle dans le dos, alors que le second était blessé par sa chute, avait indiqué le parquet.
Le tireur avait été mis en joue par un gendarme de passage au tribunal, quand l'autre suspect a été interpellé le soir des faits, à 21h50, en gare de Marseille, après avoir pris le TGV à Belfort.
Selon le parquet, les frères ont reconnu leur participation aux faits, mais "sans que le mobile puisse être clairement établi", affirmant qu'il s'agit d'un "différend récent entre des personnes se connaissant de longue date".
Selon une source proche de l'enquête, les deux frères, âgés de 30 et 34 ans, sont connus pour des affaires de violences, de port d'arme ou de trafic de stupéfiants, ainsi que les victimes, âgées de 27 et 30 ans.
Le tribunal avait indiqué mardi à l'AFP qu'il n'y avait pas de lien entre cette fusillade et le palais de justice en tant que tel, évoquant un simple "hasard géographique".