Disparition de Lina: qu'est-ce que le centre national d'instruction cynophile de la gendarmerie de Gramat?

Des recherches sont en cours dans les Vosges dans l'enquête sur la dispartition de Lina. - Frederick FLORIN / AFP
Dix mois après sa disparition, des recherches ont été menées ce mardi 30 juillet pour tenter de retrouver le corps de Lina, une adolescente de 15 ans qui n'a plus donné signe de vie depuis le 23 septembre 2024 à Plaine (Bas-Rhin). Des chiens spécialisés en recherche de restes humains ont été mobilisés aux côtés des 80 gendarmes engagés dans les recherches.
"De hautes technicités"
Ces canidés appartiennent au Groupe national d’investigation cynophile de la gendarmerie (GNICG). Créé en 2002, le GNIC comprend plusieurs sous-officiers "et des seuls chiens disposant de hautes technicités notamment la recherche de restes humains et de traces de sang", fait savoir la gendarmerie à BFMTV.com. Il s'agit d'une unité unique en France. Ces chiens avaient notamment participé aux recherches pour tenter de retrouver le petit Emile dans le Haut-Vernet.
"Les chiens sont formés pour travailler sur les corps en surface comme les corps enterrés. Ils travaillent aussi sur les corps carbonisés", expliquait en avril dernier le chef du groupe d’investigation cynophile de la gendarmerie nationale.
"Ce sont des chiens de quête, de recherche d'odeurs et qui n'ont pas à travailler sur le pistage", avait-il ajouté, marquant la différence avec le Saint-Hubert, un chien sélectionné pour ses grandes facultés olfactives.
Le groupe national d’investigation cynophile de la gendarmerie est rattaché au Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG). Installé à Gramat dans le Lot, le CNIGC "forme toutes les équipes cynophiles de la gendarmerie" et "évalue et recycle les maîtres chiens", rapporte la gendarmerie à BFMTV.com. Au total, plus de 600 chiens, répartis dans différentes unités de gendarmerie en métropole et en outre-mer, y sont formés.
"L'appui spécialisé"
Cette formation se concentre sur trois grandes thématiques: "la manœuvre du quotidien", c’est-à-dire la formation de chiens polyvalents à "la neutralisation de malfaiteurs et à la défense".
La seconde thématique est celle de "l’appui spécialisé". Il s’agit de la recherche de personnes disparues, la recherche de restes humains, la recherche de stupéfiants, de billets, d’armes et de munitions ainsi que la recherche de produits accélérateurs d’incendie. Et enfin, la troisième thématique est la formation à la détection d’explosifs.
Au Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie de Gramat, la race des chiens n’est pas un critère de sélection déterminant, à l'exception des chiens Saint-Hubert "sélectionnés pour leurs facultés olfactives exceptionnelles". Ils sont surtout sélectionnés pour "leur appétence au jeu et leur abnégation".
Un chien Saint-Hubert, lui, "va rechercher une personne ou des indices dans un délai compris entre plusieurs heures à plusieurs jours après le signalement en tout milieu, à partir d’indice infime de départ (déchets brûlés ou explosés) avec discrimination (désignation d’une odeur parmi d’autres) puis identification en bout de piste".