Cas de méningite à Strasbourg: la campagne de vaccination a débuté

Pour retourner en boite de nuit et ne prendre aucun risque, Justine était dans les premiers à se rendre au nouvel hôpital de civil de Strasbourg pour recevoir sa premirèe dose de vaccin contre le méningocoque B. Cette semaine, l’Agence régionale de santé Grand Est a lancé une vaste campagne de vaccination après la découverte de plusieurs cas de méningite.
"C’est un de mes collègues à l’école qui nous a annoncé qu’il y avait eu des cas de contaminations dans la boite", explique la jeune étudiante à BFM Alsace.
Dans une lettre, l’ARS avait alerté les professionnels de santé après plusieurs signalements d’infections invasives à méningocoque (IIM) à Strasbourg depuis début novembre. Quatre cas de méningite avaient été recensés sur des jeunes ayant fréquenté une même discothèque. L’un des jeunes infectés est mort des suites de cette bactérie.
"La maladie me fait assez peur et surtout, les fêtes de Noël approchent et on va tous rentrer en famille, je me suis dit que c’est quand même mieux de faire le vaccin pour protéger ses proches et en sachant que je vais être amenée à fréquenter les boîtes et bars, j’ai préféré le faire", reprend Justine, une fois l’injection faite. Elle devra revenir d’ici quatre semaines pour recevoir sa seconde dose.
Vaccination d'abord des plus exposés
Cette campagne de vaccination se déroule en deux étapes au nouvel hôpital civil de Strasbourg.
"La première est tournée vers les populations les plus exposées à cet agent pathogène à savoir les clients habituels du lieu qui a été identifié et le personnel de cet établissement", explique Clément Contardi, médecin de santé publique à l’ARS Grand Est.
La campagne sera ensuite étendue à un public plus large et renforcée "par l’implication de la médecine de ville, les officines", poursuit-il. Au total, 700 à 1500 personnes pourront être vaccinées avec jusqu’à 170 injections quotidiennes. Un rythme dense pour endiguer la propagation du Méningocoque B.
"La bactérie se transmet comme le Covid, par le postillon, par la proximité, par les gouttelettes de salive, détaille Véronique Hansmann, médecin à l’ARS. Les personnes qui sont contact à risque sont celles qui sont restées pendant plus d’une heure à un mètre, en proximité avec cette personne."
Il est possible de se faire vacciner de 15 à 22 heures à l’ancien service neurologie. Il faut préalablement prendre rendez-vous sur Doctolib.