Bas-Rhin: un collectif s'oppose au projet d'extension de la zone de loisirs de Brumath

La mairie prévoit l'extension de la zone de loisirs de Brumath qui comprend déjà fast food et cinéma. Mais écologistes et habitants dénoncent ce projet au regard des importantes inondations qui ont récemment touché le Bas-Rhin, causées entre autres par l'artificialisation des sols.

Aux portes de Brumath (Bas-Rhin), la zone de loisirs, avec fast-food et magasins, attire plus d'un million et demi de clients chaque année. Pour que l'attractivité se développe, le maire a lancé un projet d'agrandissement de la zone.

"Bien sûr, nous avons déjà le cinéma, nous avons déjà le bowling. On voudrait compléter", explique Étienne Wolf, maire LR de Brumath et vice-président de l'agglomération de communes de Haguenau, à BFM Alsace.

"On a trouvé un opérateur qui va compléter dans ce sens ça, pas pour faire de la concurrence à l'existant mais pour rajouter de nouvelles activités", ajoute-t-il.

"Ces arbres vont disparaître"

Mais cette extension n'est pas du goût de tout le monde. Les opposants au projet regrettent le sacrifice de plusieurs hectares de champs, notamment en raison de la future présence d'un vaste parking.

"Ces arbres-là vont disparaître. Où nous sommes, il va y avoir une nappe de stationnement de plus de 600 places. Ça fend le cœur de se dire voilà, c'est ce qui disparaîtra", dénonce Jean Obrecht, membre du collectif anti-zone de loisirs à Brumath.

Sept hectares vont être artificialisés, créant des risques induits lors d'intenses événements pluvieux, comme ceux connus dernièrement en Alsace. "Il y aura forcément des inondations à un moment donné", dénonce Michelle Grosjean, présidente d'Alsace Nature.

"L'eau doit continuer de pouvoir pénétrer. Il y a eu des inondations sur ce secteur, il y en a en ce moment. Si on artificialise, on le laisse plus d'espaces naturels ou agricoles pour que l'eau puisse s'infiltrer", ajoute-t-elle.

La mairie assure ne pas avoir été sollicitée par les opposants au projet. Lancée en mars, une pétition protestant contre la bétonnisation de cette zone a retenu plus de 24.000 signatures.

Célia Debes et Nathan Ferroudjn avec Marine Langlois