Var: un jeune homme condamné à 12 ans de prison pour avoir exécuté sur commande le père d'un ami

Le symbole de la justice. Photo d'illustration. - Archives AFP.
Un jeune homme de 20 ans a été condamné mardi à douze ans de réclusion par la cour d'assises pour mineurs du Var pour avoir exécuté en 2020 le père d'un camarade, à la demande de ce dernier, a appris l'AFP auprès de son avocat.
Le camarade, âgé de 15 ans au moment des faits, avait lui été condamné en mai 2022 à 15 ans de réclusion par le tribunal pour enfants de Draguignan pour complicité d'assassinat alors qu'il avait cherché, en faisant éliminer son père, à hériter de la fortune paternelle.
Pas d'appel
L'auteur de l'exécution, qui avait tué le père d'une balle dans la tête, ne fera pas appel, a indiqué mardi Me Laurent Latapie, son avocat. Il avait soutenu devant la cour que son jeune client avait été victime "d'une manipulation acharnée" de la part du commanditaire.
La peine, conforme aux réquisitions du ministère public, a été jugée satisfaisante par le représentant de la concubine de la victime, Me Alexandra Granier, et permettra à sa cliente, "très éprouvée", de "faire son deuil correctement".
Au printemps 2020, la police avait découvert le père au domicile familial de Draguignan, affalé sur un vélo d'appartement dans le garage, un impact de balle dans la tempe. L'homme était décédé lors de son trajet vers l'hôpital.
Les enquêteurs avaient très vite soupçonné le fils, du fait de ses déclarations incohérentes, avant d'établir qu'il avait commandité le meurtre à un ami âgé alors de 17 ans, en fournissant une arme récupérée au domicile familial.
Partage du prix de vente de la maison
Il avait promis à l'exécutant de partager le prix de vente de la maison évaluée à 460.000 euros. L'adolescent avait mûrement réfléchi son projet meurtrier et sollicité, depuis plusieurs mois, différents camarades en tentant de les convaincre qu'il était victime de sévices de la part de son père.
Les experts psychiatriques ont estimé que le jeune commanditaire ne souffrait d'aucun trouble du discernement au moment des faits, contrairement au tireur dont le discernement a été altéré, selon les psychiatres, par des "troubles psychiques" et "neuropsychiques". Apprenti au moment des faits, il avait été scolarisé plusieurs années dans un Institut thérapeutique éducatif et pédagogique (Itep).