Var: à Hyères, les fortes chaleurs perturbent les récoltes d'olives

Les fortes chaleurs que connaît depuis deux semaines le département perturbent les récoltes, notamment les exploitations d'olives. À Hyères, les oléiculteurs doivent s'adapter.

Dans le Var, les olives sont en souffrance. À cause des fortes chaleurs, les oléiculteurs constatent que leurs fruits mûrissent plus vite que d'habitude. En conséquence, ils doivent chambouler leurs habitudes pour s'adapter aux maturations aléatoires.

À Hyères, les producteurs apprennent à composer, entre la grêle du printemps dernier et la canicule de cet été. La maturation des olives diffère selon les arbres: sur certains, elles sont déjà trop mûres, sur d'autres, pas assez.

"D'habitude, on est à 30 ou 40 kilos par arbre. Là, on voit qu'il y a un ou deux kilos", regrette Pascal Cheval, oléiculteur hyérois. Dans son oliveraie, l'heure est à la récolte, mais le résultat est décevant.

"Il y a des olives qui mûrissaient en deux, trois semaines et on savait qu'il fallait les cueillir à une période donnée. On repasse dans l'exploitation et, en deux, trois jours, on a une maturité qui équivaut à plusieurs semaines", explique-t-il.

Une récolte divisé par cinq

Alors que l'oléiculteur estime déjà à 80% sa perte de chiffre d'affaire cette année, la chambre d'agriculture du Var appelle à l'adaptation. "La méteo fait que la maturité peut avancer très vite cette année. Il faut être réactifs. L'agriculture est de plus en plus compliquée, il va falloir qu'on s'adapte", souligne Olivier Roux, sécretaire général adjoint à la chambre d'agriculture du Var et propriétaire du Moulin du Haut Jasson.

En 2022, Pascal Cheval avait récolté 33 tonnes d'olives. Cette année, il estime une récolte d'environ cinq à six tonnes. Une maigre récolte qui a également eu des conséquences sur ses employés: de huit personnes, il a dû passer à trois pour assurer la dernière récolte.

Marie Debais avec Fanny Rocher