La Seyne-sur-Mer: la mairie perquisitionnée après deux plaintes d'un élu d'opposition

Damien Guttierez a expliqué avoir porté plainte pour "détournement de fonds publics" et "prise illégale d'intérêt". L'édile a quant à elle répliqué par une plainte pour "dénonciation calomnieuse".

Une perquisition a eu lieu ce jeudi au sein des locaux de la mairie de La Seyne-sur-Mer, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Toulon et confiée à la police judiciaire de la commune. Le domicile de la maire (LR), Nathalie Bicais, a lui aussi fait l'objet d'une perquisition.

Si le parquet se refuse à tout commentaire concernant cette affaire, le conseiller (RN) d'opposition et ancien colistier de l'actuelle édile -élu sur la même liste lors des élections municipales de 2020-, Damien Guttierez, en est à l'origine.

"Il est de notoriété publique que j'avais déposé ces deux plaintes. La première en avril 2022, la seconde un petit peu plus tard. La première concerne les collaborateurs de cabinet qu'elle aurait recrutés au-délà du quota réglementaire, donc c'est une plainte pour détournement de fonds publics. La seconde, pour prise illégale d'intérêt cette fois-ci, concerne un permis de construire qu'elle se serait auto-délivrée illégalement", détaille-t-il au micro de BFM Toulon Var.

Nathalie Bicais a elle-même répliqué par une plainte pour "dénonciation calomnieuse".

"Je ne suis pas inquiète"

La maire a réagi à ces perquisitions par voie de communiqué. Elle indique être "confiante" et assure à ses administrés une "parfaite transparence".

"Une perquisition a eu lieu ce jeudi en mairie, cette visite fait suite à un dépôt de plainte déjà évoqué notamment en conseil municipal. Je ne suis pas inquiète car elle est la suite logique d'une démarche que j'accueille en toute transparence, et de bonne foi. Je suis sereine et confiante dans le fait que cela permettra de lever les éventuels doutes lancés à mon encontre par une partie de mon opposition", a-t-elle écrit.

L’enquête préliminaire se poursuit à ce stade.

Laury Holste et Sarah Boumghar