Sanary-sur-Mer: qui étaient les victimes de l'effondrement de l'immeuble?

Un père de famille de 31 ans, un quinquagénaire et sa mère sont morts dans la nuit de lundi à mardi.

De l'avis de tous, ils faisaient partie des familles les plus appréciées de Sanary-sur-Mer. La commune varoise est sous le choc depuis l'effondrement d'un immeuble et de la mort de trois de ses occupants, dans la nuit de lundi à mardi.

Thibault Monteiro avait 31 ans. Il vivait au troisième étage de cette bâtisse d'habitation haute de trois étage. Si sa compagne et leur nourrisson, né en février dernier, ont pu être extirpés des décombres, le restaurateur n'a quant à lui pas survécu à ses blessures. Son corps a été retrouvé mardi par les pompiers.

Le trentenaire travaillait à la crêperie "Le Galion", située au pied du bâtiment effondré, rue Jean Jaurès. Une affaire montée par sa famille et qu'il avait reprise.

Un logement temporaire après un cambriolage

Selon Var-Matin, Thibault Monteiro, sa compagne et son enfant ne vivaient pas dans l'immeuble. Ils s'y étaient installés temporairement, après avoir été victimes d'un cambriolage à leur domicile de Six-Fours-les-Plages.

La deuxième victime à avoir été retrouvée, dans la nuit de mardi à mercredi, avait 82 ans. Elle vivait au rez-de-chaussée. Son fils, Daniel Gamerre, 58 ans, logeait un étage plus haut. Son corps a été localisé par les pompiers dans la journée de mercredi. Ce dernier prenait soin de l'octogénaire, qui souffrait de difficultés à se déplacer.

Ancien pêcheur, habitué à vendre du poisson sur le port, Daniel Gamerre était également amateur de basket. Il souffrait d'un handicap, l'une de ses jambes ayant été amputée après un accident de chasse.

"Cette nuit, je n'ai pas dormi"

Michel, retraité et riverain, peine à croire qu'ils soient morts. "Beaucoup d'émotion, témoigne-t-il, au micro de BFM Toulon Var. Malheureusement, ce sont des gens qu'on connaissait très bien. C'est une catastrophe." Myriam, elle aussi retraitée "ne s'attendait pas à ça, quinze jours avant les fêtes de Noël".

"Cette nuit, je n'ai pas dormi, reconnaît avec émoi Jean-Christophe, informaticien. Depuis ce matin, 5 heures, je suis levé. Je ne pense qu'à ça. J'ai les images, tout le temps, qui me reviennent dans la tête."

Une enquête a été ouverte par le parquet de Toulon pour déterminer les circonstances -encore floues à ce jour- du drame. À leur arrivée sur les lieux de l'explosion, les pompiers disent avoir senti une vive odeur de gaz. L'hypothèse d'une fuite fait partie des pistes "évoquées", selon la préfecture.

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions