Saint-Raphaël: des ouvriers forestiers tentent d'éradiquer le figuier de barbarie du massif de l'Estérel

L'Office national des forêts s'est lancé ce lundi 3 mars dans un chantier destiné à éradiquer la présence du figuier de barbarie dans le massif de l'Estérel. La plante invasive est devenue une menace pour la biodiversité.

Les figuiers de barbarie envahissent le massif de l'Estérel aux dépens d'autres espèces locales. L'Office national des forêts (ONF) s'est donc lancé ce lundi 3 mars dans un chantier d'arrachage de figuiers.

Paradoxalement, la plante originaire du Mexique avait été introduite pour empêcher les intrusions au niveau du sémaphore du Dramont à Saint-Raphaël. Au fil de décennies, la plante a proliféré dans ce milieu naturel et son éradication s'avère difficile.

"On est obligé d'aller chercher au fond, à la racine. Si on laisse une palme ou résidu ça peut repartir", prévient Nathan Didier, ouvrier forestier au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

Une fois arrachés, les pieds sont placés dans des bacs en attendant d'être jetés. "Logiquement, ce sera mis dans des 'big-bags' par la suite et évacué par hélicoptère parce que c'est difficile d'amener des voitures ou des bateaux", ajoute Franck Brachot, responsable d'équipe.

Deuxième phase de chantier cet automne

Cette mission a pour but de préserver l'écosystème local de cette zone Natura 2000 de l'espèce invasive. "Elle va empêcher des espèces comme la barbe de Jupiter, l'immortelle ou les cistes de rester sur ce substrat bien particulier car on est sur un habitat typique du secteur, des falaises rocheuses méditerranéennes où l'on a un panel très intéressant", décrit Christophe Pint-Girardot, technicien forestier à l'ONF.

La première phase de ce chantier d'arrachage va s'achever mi-mars. Ils laisseront ensuite la place à des cordistes équipés pour s'attaquer aux parois rocheuses à l'automne.

Cédric Adam avec Florent Bascoul