"Que vont devenir les jeunes?": à Marseille, une manifestation contre la fermeture du centre les Oiseaux de Sanary-sur-Mer

"Que vont devenir les jeunes?" Éducateurs spécialisés, parents et patients se sont rassemblés ce mardi matin devant l'Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d'Azur à Marseille. Ils dénoncent la fermeture du centre des Oiseaux à Sanary-sur-Mer, dans le Var, un établissement spécialisé dans le traitement de l'obésité infantile.
Si une centaine de jeunes était accueillie auparavant, ils ne sont plus qu'une vingtaine actuellement, explique Alice Colin, éducatrice spécialisée du centre des Oiseaux au micro de BFM Toulon Var.
"Sur le centre les Oiseaux, ils nous ont autorisés à accueillir vingt jeunes alors qu'à l'époque, on en accueillait cent. Déjà on a dû diminuer énormément le nombre de prises en charge. Il y a un besoin qui est énorme, qui a été identifié, qui a été reconnu par différents élus politiques de la région mais aussi hors-région. Le besoin, il est immense", affirme l'éducatrice spécialisée.
"C'est primordial"
Si ce centre ferme bel et bien ses portes, Alice Colin affirme qu'il n'y aura "plus de solutions pour ces jeunes-là". Pourtant, d'anciens patients présents à la manifestation mentionnent un centre "primordial" et de l'importance d'avoir "un soutien, un accompagnement".
"On ne supporte pas le fait qu'un établissement comme celui-là, qui nous a fait grandir et évoluer dans notre vie de tous les jours puisse fermer. Ca nous a redonné confiance en nous et confiance en la vie par rapport à toutes les moqueries qu'on a pu avoir par rapport au surpoids", témoigne Noémie Robert, une ancienne patiente à BFM Toulon Var.
La direction n'ayant pas trouvé de repreneur, le site devait fermer en décembre dernier. Mais le gestionnaire LNA Santé avait été convaincu de repousser la cessation d'activité au 18 février prochain, explique Var Matin.
Décision avant le 31 janvier
La Commission spécialisée pour l’organisation des soins vient néanmoins de rendre "un avis consultatif défavorable le 17 janvier", relatent nos confrères. Ce va-et-vient administratif est dénoncé par les manifestants.
"On a écrit des mails à l'Etat, à Monsieur Véran, à tout l'Elysée, à l'ARS, à LNA. Personne n'est responsable de cette fermeture. À un moment donné, il va falloir nous dire qui est responsable. C'est trop facile de dire 'c'est pas moi, c'est LNA', 'c'est pas LNA, c'est l'ARS'", affirme Chloé Artaud, mère d'une patiente du centre des Oiseaux.
L'Agence régional de santé doit étudier le projet et donner sa décision sur la fermeture ou non du centre, avant le 31 janvier.