Plusieurs commerces de CBD utilisés comme façades pour un trafic de stupéfiants dans le Var et les Bouches-du-Rhône

Des produits stupéfiants saisis par la Brigade de recherches (BR) de Brignoles (Var) en novembre 2024 dans des commerces de CBD. - Gendarmerie Provence-Alpes-Côte d'Azur
Deux personnes ont été placées en garde à vue, soupçonnées d'avoir utilisé plusieurs boutiques du Var et des Bouches-du-Rhône vendant des produits à base de CBD comme vitrine pour du trafic de stupéfiants, a appris BFM Toulon Var de la gendarmerie et du parquet ce vendredi 25 avril.
Après de longues investigations, trois commerces du Var et quatre des Bouches-du-Rhône se sont avérés être en réalité gérés par ces deux personnes, connues défavorablement pour du trafic de stupéfiants.
Le chiffre d’affaires estimé de ces commerces est de plusieurs centaines de milliers d’euros par an.
Un signalement en septembre 2023
Une enquête a été ouverte à Brignoles après un signalement en septembre 2023 des autorités suisses transmis par le Centre de coopération policière et douanière (CCPD) de Genève.
Deux ressortissants français venaient alors d'être contrôlés à la frontière helvétique alors qu'ils transportaient près de 70.000 euros dissimulés dans leur véhicule. Des billets qui ont par ailleurs été détectés positif à la cocaïne et aux amphétamines.
Les investigations menées dans le cadre d’une enquête préliminaire ont permis d’établir que l’un des mis en cause exploite un commerce de revente de produits à base de CBD à Brignoles. L'enquête s'est approfondie, notamment sur l'origine des fonds, les mouvements financiers observés par les forces de l'ordre et les liens entre les ressortissants et le trafic de stupéfiants.
40% de produits analysés illicites
Le 7 novembre 2024, une première opération judiciaire a été menée et l'intégralité des commerces des deux hommes ont été perquisitionnés. Les autorités ont alors saisi 531 articles, qui ont été envoyés en analyse.
Le 7 mars dernier, les résultats sont tombés: près de 40% des articles analysés sont d’origine illégale, soit du fait de la présence d'un taux en THC supérieur au seuil légal, soit du fait de la présence de substances classées comme stupéfiants et donc interdites en France telles que le HHC et le THCP (30x plus puissant que le THC).
Les deux hommes mis en cause sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Draguignan en octobre 2025.