La Seyne-sur-Mer: une peine d'inéligibilité avec exécution provisoire requise contre la maire Nathalie Bicais

Lourdes réquisitions du parquet contre la maire de La Seyne-sur-Mer. Nathalie Bicais était jugée ce jeudi 24 avril devant le tribunal correctionnel de Toulon pour prise illégale d'intérêt avec un ancien directeur général des services et son directeur de cabinet.
"Une confusion totale et permanente entre vie privée et vie publique pour la maire de la seconde ville du Var qui ne supporte pas qu'on lui dise non, sinon il y a sanction, retrait des délégations voire punition", a asséné le procureur.
Le ministère public appelle à condamner l'élue à une peine de deux ans de prison avec sursis et à payer une amende de 30.000 euros. Surtout, le procureur, a requis une peine d'inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire et une interdiction d'exercer des fonctions publiques pendant cinq ans.
Si cette dernière sanction venait à être prononcée par les juges lors du délibéré, Nathalie Bicais devrait alors démissionner et ne pourrait pas se présenter aux élections municipales avant 2030.
Deux proches également épinglés par le procureur
Le parquet a requis par ailleurs, une peine de six mois de prison, une amende de 5.000 euros ainsi qu'une peine d'inéligibilité de deux ans contre Laurent Règne. Il est reproché à l'ancien directeur général des services de La Seyne-sur-Mer d'avoir signé un permis de construire au bénéfice de Nathalie Bicais.
Le ministère public a requis une peine plus lourde contre Christophe Riqueau, son directeur de cabinet. Le procureur a demandé aux juges de condamner cet ami de Nathalie Bicais, soupçonné d'avoir été embauché en contrepartie d'un prêt bancaire, à 18 mois de prison et 50.000 euros d'amende. Comme la maire de La Seyne-sur-Mer, le parquet a requis contre lui une peine d'inéligibilité de cinq ans et l'interdiction d'exercer des fonctions publiques pendant cinq ans.
Le délibéré est attendu dans les prochaines semaines.