"Ils n'étaient pas du tout craintifs": des sangliers ont arpenté les plages du Var tout l'été

Il n'y a pas que les vacanciers qui ont profité des plages varoises. Les sangliers ont été nombreux à se rendre sur le sable chaud, probablement à la recherche de nourriture.

Cet été, de la plage de Pampelonne à celle du Débarquement-de-Provence, en passant par celle de Gigaro, il n'y a pas que les vacanciers qui ont profité du littoral varois. Les sangliers ont été nombreux, parfois seuls, parfois en famille, avec leurs marcassins, à se rendre sur le sable chaud, probablement à la recherche de nourriture.

Sur la plage de Pampelonne, à Ramatuelle, les sangliers "n'étaient pas du tout craintifs" selon une témoin.

"Avant, on parlait des nudistes à Saint-Tropez. Maintenant, on parle des sangliers!", rigole Albert Dufrêne, représentant d’une association de défense des exploitants de plage à Pampelonnne, auprès du Parisien.

"Avant, ils se cantonnaient aux coins reculés. (...) Mais aujourd’hui, les sangliers ne trouvent plus rien à manger dans la nature alors ils se rapprochent des hommes. Et où sont les hommes en ce moment ? Au bord de l’eau", poursuit-il.

Pas effrayés

Sur les différentes vidéos postées par des badauds, les mammifères déambulent sur les plages, sans avoir peur des humains. Sur une séquence, l'un d'eux fait même tomber une poussette, sans bébé à bord, à terre, pour récupérer son contenu.

"Je peux vous dire que c’est impressionnant. On était en train de déjeuner au bord de l’eau et la bouffe l’a sûrement attirée. On a gardé notre sang-froid mais on n’en menait pas large", a décrit François, un touriste alsacien, au Parisien.

En mai, le département du Var avait indiqué que de nombreux communes étaient "impactées par des problèmes aigus causés par la prolifération des sangliers en matière de sécurité publique, de santé publique, de dégâts occasionnés à l’agriculture mais aussi aux jardins des particuliers et des collectivités dans les zones urbaines et péri-urbaines". Il rappelait notamment qu'il était interdit de nourrir ces mammifères, sous peine de recevoir un amende de 35 euros.

Clément Boutin Journaliste BFMTV