Hyères: les élus d'opposition dénoncent une bétonisation excessive de la commune

Le maire de Hyères avance la nécessité de construire des logements sociaux pour respecter les règles fixées par l'état.

Dans une tribune accordée au magazine Vivre à Hyères, les élus d'opposition jugent la bétonisation de la commune trop importante, alors que la construction de nouveaux logements sociaux a été autorisée à l'entrée de la ville. "Là vous aviez des terres agricoles", regrette Eric Martin, conseiller municipal d'opposition "Hyères Tout Naturellement", devant le chantier de construction de ces nouveaux logements.

"Au moment où on parle de dérèglement climatique, d'inondations, on choisit de faire 400 logements assez massifs qui défigurent l'entrée de ville", déplore-t-il.

Pour éviter la bétonisation de nouvelles surfaces, il faudrait plutôt "chercher toutes les possibilités de construction au niveau des logements vacants, qui existent sur Hyères et qui sont assez nombreux", estime l'élu d'opposition.

Se mettre en règle avec la loi sur les logements sociaux

Pour l'édile, Jean-Pierre Giran, la construction de ces nouveaux logements est nécessaire pour respecter les normes imposées par l'État sur le pourcentage de logements sociaux que doit accueillir chaque commune.

"Je ne sais pas ce qu'est la bétonisation, je sais en revanche ce qu'est la loi et l'obligation qui est faite à toutes les communes de France d'avoir au moins 25% de logements sociaux", se défend Jean-Pierre Giran.

Le maire affirme par ailleurs que tous les terrains sur lesquels ces nouveaux logements ont été construits sont des terrains urbanisables et que par conséquent "quand un permis est déposé on est bien obligé de l'octroyer".

Sur les dix dernières années, plus de 3.000 logements collectifs ont été construits sur la commune de Hyères. La population hyéroise a légèrement diminué entre 2020 et 2021, passant de 56.020 à 55.990 habitants selon les chiffres de l'Insee. Jean-Pierre Giran, maire de Hyères, assure lui que sa ville a gagné 500 habitants sur les dernières années.

Pauline Lecouvé